Lee White et Ghislain Moussavou, pris en flagrant délit de braderie et de blanchiment de kevazingo.

L’affaire fait grand bruit depuis hier mercredi 23 décembre 2020, dans les milieux  des organisations non gouvernementales et les organisations patronales ses forestiers. Ghislain Moussavou le directeur général des Forêts après avoir été tiré d’affaire il y a  quelques  jours  au parquet de Libreville le vendredi 18 décembre dernier aurait dépêché une mission dans le Woleu -Ntem, précisément à Bitam, pour procéder aux chargements des camions de Kevazingo au village  Okok, avant la plantation d’Olam. 

Une vue de la plaque numérologie du camion  transportant le Kévazingo.

Ainsi,  dans la journée du dimanche20 décembre  dernier ces éléments vont partir de Libreville comme des commandos avec pour ordre de livrer des chargements de kavazingo à un Chinois installé dans la zone de Nkok connu de tous sur le surnom de Bob. Arrivée à Bitam, le lundi 21 décembre au petit matin  ces éléments auraient pris la direction d’Okok, sans nul besoin d’avoir la présence du Chef de cantonnement de cette localité qui représente pourtant l’administration des Eaux et Forêts. Il faut dire que cette opération commando est le résultat des négociations entre la société OMCB appartenant à un certains Cédric Obatiegue et Dorcely Mbeng, tout deux exploitants forestiers qui avaient bénéficié d’une décision de prorogation de leur cession de bois acquise en 2017 par  Estelle Ondo du temps où cette dernière était ministre des Eaux et Forêts. 403m3 de bois avaient ainsi été reconduit pour le compte de la société OMCB durant cette saison d’exploitation 2017.

Depuis lors, cette société a pourtant bien exploré son volume. Arrive alors toutes les nombreuses interruptions depuis fin 2018, jusqu’en Août dernier, le ministre Lee White décide de relancer les activités de récupération des bois abandonnés en commençant par la signature des décisions de prorogation au bénéfice de ceux à qui l’état devait encore des  volumes de bois acquis par cessions.

Malgré les mécanismes mis en place pour démarrer ces opérations, tous les forestiers aujourd’hui  éprouvent toujours de nombreuses difficultés à lancer leurs activités. Certains accusent ouvertement l’administration de faire dans le pourrissement pour ensuite les conduire à vendre directement leurs  volumes de bois à la même administration. Il se trouve que c’est ce qui est arrivé à la société OMCB des sieurs Cédric Obatiegué et Dorcely Mbeng, qui auraient éprouvé toutes les peines du monde pour trouver un acheteur afin d’écouler leur produit.

Selon  certaines sources proches du dossier, c’est lors d’une intervention que  le sulfureux Ghislain Moussavou directeur général des Forêts  propose aux forestiers de racheter leurs volumes de bois à un prix forfaitaire de 300.000FFCA. Selon la même source, une réunion tripartite (DGF, OMCB et Bob l’acheteur final) se serait tenue au ministère il y a trois semaines pour déterminer les modalités pratiques de ce deal. La DGF rachète à OMCB et revend à Bob. Au passage la DGF de Ghislain Moussavou encaisse sa part dans la transaction.Ils feront croire que c’est l’Etat qui achète comme dans la plupart de leurs deals, mais au final ils s’en mettent plein les poches.

Acculé par les dettes et voyant son délai de 4 mois qui lui a été accordé par l’administration ripoux de Lee White pour évacuer ses volumes de kavazingo dans les forêts, la société OMCB de Cedric Obatigue et Dorcely Mbeng n’aurait pas eu d’autres choix que de céder aux propositions du groupe mafieux qui gère le 5ème étage de l’immeuble des Eaux et Forêts. C’est alors qu’un contrat de cession sera signé entre les deux parties pour le lancement de cette opération.

Mais, il semble que la direction générale des Forêts de Ghislain Moussavou est bien consciente qu’elle est en train de lancer une opération de blanchiment de bois attribué frauduleusement à un opérateur économique. Lee White et son DG des forêts sont donc ainsi lancé  dans un processus qui vise à dépouiller l’Etat aux bénéfices  de deux forestiers véreux.

Premièrement ; selon certaines indiscrétions, la société OMCB aurait vendu son volume de bois à la DGF à 300.000FCFA prix forfaitaire.  Deuxièmement ; la société OMCB aurait  bénéficié d’une rallonge de plus de 200 m3 dans son volume restant de l’exploitation de 2018, dont le volume initiale en 2017 était de 400,3m3. C’est informations sont vérifiables selon, les  mêmes  sources. Troisièmement ; la DGF qui disait valoriser le bois après mis en place du dispositif de traçabilité peut-elle justifier pourquoi acheter le bois à vil prix auprès des villageois 15 à 25.000FCFA le m3. Il se susurre  que les six camions qui ont été chargés hier mercredi 23 décembre  ont coûté la somme de 500.000FCFA au bénéfice de ces villageois que Lee White clamait haut et fort vouloir protéger de ceux qu’il qualifie de braconnier du bois, à savoir les Gabonais de la  filière.  Quatrièmement ; la DGF aurait déclaré pendant les auditions à la DGR que la société OMCB avait présenté une quantité de bois supérieure (600m3) à la quantité qui lui a été attribuée dans son certificat (415m3).

Le volume au-dessus devait être saisi par l’administration. Est ce que ce travail a été fait avant d’envisager aller procéder aux chargements actuels ?

La DGF se serait engagé pendant les auditions à la DGR, à vérifier l’ajout de volume qui a été accordé illicitement à la société OMCB. Est ce que ce travail a été fait avant d’aller procéder aux chargements   actuels ?

Pendant que le scandale de grande ampleur frappe encore la direction générale des Forêts de Ghislain Moussavou, s’agissant des détournement de volumes de bois depuis des semaines qu’est-ce qui motive ce dernier dans sa course pour se lancer aussi vite dans une opération aussi hasardeuse. N’est-il pas plus sage pour la DGF d’attendre les conclusions des enquêtes  encours et mettre en place de mécanisme transparent de gestion de cette opération en partenariat les  exploitants forestiers et les ONG.

Paul Essonne

Journaliste

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