Gabon : Après « Belle ville » c’est au tour de « Kinder » d’être retiré du marché.

Après le retrait de la sardine à l’huile « Belle ville » en février dernier, c’est la marque de chocolat « Kinder » qui a été retiré des surfaces commerciales de Libreville et de l’arrière-pays depuis le mardi 5 avril. Décidément, les Gabonais côtoient la mort tous les jours avec ce qui revient de l’extérieur et qui passe par nos frontières. Des frontières érigées aujourd’hui en véritables passoires.

Le retrait des produits alimentaires « Kinder » du marché gabonais intervient en raison d’une suspicion de contamination à la salmonella typhimurium. Cette bactérie est responsable de toxi-infection qui se traduit par des troubles gastro-intestinaux, accompagnés de fièvre. Ce retrait intervient après celui de la France. Rappelons que le premier pays à l’avoir fait est la France, et le Gabon n’a fait qu’emboiter le pas dans l’optique de préserver la sécurité des consommateurs.

Comment comprendre que c’est une fois le produit dans les rayons que l’on songe à son retrait ? Cette opération devrait se faire en amont, une fois que la marchandise est au niveau du Port, des frontières et même dans les aéroports avec l’appui de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) et de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC). L’exemple de la marque de sardine à l’huile « Belle Ville » le 15 février dernier suivi de la destruction de 111 100 boîtes de sardines soit près de 14 tonnes, n’est pas à reproduire. Les contrôles organoleptiques et d’étiquetage avaient révélé que ce produit contenait un niveau élevé d’azote volatile supérieur au seuil légal de 60mg /100g de chair, pouvant entraîner une intoxication alimentaire. Lesdits contrôles ont également démontré une tromperie sur la qualité et la quantité d’huile végétale inférieure au seuil normatif fixé à 70% minimum, pour les sardines à huile végétale.

Et comme nous vous le disions lors de la publication de l’article sur la destruction de la marque de sardine « Belle-ville » le 16 février dernier, ce qui est sûr, demain un autre produit subira le même sort. Ce produit c’est bien « Kinder », dont nous ne connaissions pas jusque-là  le tonnage.

Heureusement, le directeur général de l’AGASA, Alia Maheva Bongo, a vite fait de pondre un communiqué sur la dangerosité des produits « suite au retrait-appel de certains produits de la marque Kinder par l’entreprise Ferrero, l’AGASA ordonne, en l’absence de numéros de lots clairement identifiés et par principe de précaution, le retrait desdits produits des surfaces de vente ».

Aussi, les caractéristiques du retrait des produits sont les suivantes : Kinder Surprise 20 g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100 g avec les dates de péremption comprises entre juin 2022 et fin octobre 2022 ; Kinder Shoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril 2022 et fin août 2022 ; Kinder Mini Eggs avec deux dates de péremption comprises entre fin avril 2022 et fin août 2022 ; Kinder Happy Moments, Kinder Mix 193g, panier 150g, Peluche 133 g, Seau 198, avec des dates de péremption à fin août 2022.

A l’exemple de la France, les recherches menées par la Santé publique de ce pays ont établi un lien entre la consommation de certains produits de marque Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel et l’apparition des symptômes chez 15 malades qui ont pu être interrogés à une heure précise. Ces produits fabriqués dans une même usine à Arlon, en Belgique, présentent des cas de salmonellose et ont la même souche génétique que la souche responsable d’une épidémie au Royaume-Uni et en Irlande, à cela s’ajoute la consommation de certains produits Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel. Au Gabon, c’est bien la politique du médecin après la mort qui prend le dessus. Ce qui est sûr, seul Dieu nous sauve de tout.

Paul Essonne

Journaliste

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