Ait Ben Ali Mohamed toujours en garde à vue.

L’avocat et conseil de Ait Ben Ali Mohamed  Me Mezui est  une fois de plus montée au créneau hier à la faveur d’une conférence de presse pour dénoncer et d’édifier l’opinion sur la garde à vue prolongée et inexplicable de son client Ait Ben Ali Mohamed.

En effet, Ait Ben Ali Mohamed qui  a été interpelé le 31 octobre dans des conditions rocambolesques frisant le merveilleux est toujours détenu en violation flagrante de la loi. «  Il faut tout de même rappeler  qu’aux termes des dispositions de l’article 50 alinéa 2 du code de procédure pénale, la durée de la garde à vue ne peut excéder 48 heures, elle peut être prolongée d’un nouveau délai de 48 heures par autorisation écrite du procureur de la république » a affirmé Me Mezui qui a poursuivi son propos en soutenant que « le Gabon a ratifier de nombreux textes internationaux notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipule dans son article 9-1, que tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne et ensuite la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, en son article 9 qui indique que nul ne peut être arbitrairement détenu ; sans oublié bien entendu la Chartre Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981 en son article 6 qui déclare que tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut être privé de sa liberté  sauf pour des motifs  et des conditions préalablement déterminés par la  loi, en particulier nul ne peut être arbitrairement détenu » a expliqué l’avocat .

A l’analyse de ses textes l’on ne peut s’empêcher de penser à un complot ourdi contre Ait Ben Ali Mohamed qui rappelons-le est malade ayant déjà subi deux interventions chirurgicales lors de sa premier détention. Le conseil de Ben Ali avait déjà saisi le procureur de la République près du Tribunal de Première instance de Libreville  et le Procureur Général près de la Cour d’Appel de Libreville qui ont autorité sur les unités de police judiciaires, afin qu’ils ordonnent purement et simplement la libération de Ben Ali mais en vain. Cette attitude des autorités judiciaires laisse croire à l’existence d’une  certaine collusion entre les patrons de la justice et la main noire qui voudrait absolument maintenir Ait Ben Ali en prison.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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