La tenue du 25 au 28 octobre 2022 à Libreville, de la 11e réunion du conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est anecdotique car les Etats n’occupent pas encore place conséquente au cœur d’une économie de marché.
Pourtant, ce sont les États qui façonnent les institutions chargées d’établir des règles qui rendent les échanges possibles. Ils édictent le droit et assurent les fonctions régaliennes qui sécurisent l’activité économique et la rende compatible avec le respect de principes sociaux établis hors de l’économie comme le droit du travail ou les normes sanitaires par exemple.
Les États peuvent lutter contre les monopoles ou bien réglementer leurs prix. Toutefois, les consommateurs ignorant la vraie qualité d’un produit peuvent renoncer à l’acheter. Mais les États peuvent y remédier à travers la stabilisation qui consiste à soutenir la consommation et l’investissement. En effet, les Etats doivent utilisés des politiques budgétaires ou politiques monétaires pour contenir l’inflation quand la demande est trop soutenue.
Seule la renaissance d’une grande utopie politique portée par de grands leaders peut encore sauver le système. À la clef, il faut d’urgence installer en pleine lumière, à tous les étages de l’édifice, des mécanismes de régulation ultra-efficaces. Ainsi, les États sont utiles à la ZLECAF.