Gabon/Eaux et Forêts : Ghislain Moussavou, jouissant seulement d’une liberté provisoire, replonge dans la mafia.

Mis en liberté provisoire en attendant son jugement dans l’affaire qui l’oppose à Peng Sing, pour une affaire de vente illicite de permis forestier et de lots de bois saisi, le Directeur général des Forêts Ghislain Moussavou n’a pas attendu bien longtemps pour replonger dans les méandres des pratiques douteuses et mafieuses qui ont cours dans cette administration depuis sa prise de fonctions en début d’année 2020.

Dans le cadre, cette fois d’une affaire qui oppose la direction générale des Forêts (DGF) à une exploitante forestière détentrice d’une autorisation de vidange de bois abandonnés depuis le mois d’août 2021, la DGF, qui avait pourtant vendu des volumes de bois supposés parqués et prêts aux chargements, aurait trompé l’exploitante en délivrant des documents qui certifiaient la présence physique des volumes achetés, pour un montant de plus de 40 millions de francs CFA. C’est une fois sur le terrain que l’exploitante découvrira qu’elle a été roulée dans la farine, après avoir immobilisé des engins, des ressources humaines et techniques pour évacuer lesdits bois. Dans un motif de conscient, la DGF aurait initié une opération de compensation, afin de permettre à l’exploitante d’entrer dans son investissement. Seulement, entre-temps, Ghislain Moussavou sera incarcéré plusieurs mois plus tard, pour des faits de corruption et de concussion. Son adjoint Thomas Mvou Biyogho aura donc la responsabilité de conduire ce litige. Ce qui sera bien fait, vu que ce dernier parviendra à trouver une zone de compensation dans la Ngounié à la plaignante.

Cependant, Ghislain Moussavou, bénéficiant d’une liberté provisoire plus tôt que prévu, aurait décidé de tout mettre en œuvre pour récupérer la signature de la DGF, qui lui confère toute l’autorité administrative de cette administration. C’est alors que reprennent les coups bas et les intrigues depuis deux mois au sein de la DGF.

Nombreux sont les acteurs du secteur qui ont subi les actes de nuisance du directeur général des Forêts, Ghislain Moussavou depuis sa nomination. Cet épisode qui a fait croire à plus d’un exploitant que le mal du secteur serait désormais neutralisé et que les activités des nationaux allaient connaître une certaines accalmie, n’aura finalement été que de courte durée. A peine mis en liberté provisoire, que Ghislain Moussavou qui avait pourtant promis sur la tête de ses enfants aux magistrats qu’en le laissant sortir de prison, il prendrait l’engagement sur l’honneur de ne plus jamais faire parler de lui en mal dans le secteur forestier. Mais force est de constater que ce dernier aurait tout simplement oublié ses belles promesses, pour se consacrer à son exercice de prédilection, qui consiste à nuire à tous ceux qui marchent à contre-courant de ses intérêts et de ceux de ses alliés Chinois.

L’affaire qui subitement oppose depuis plusieurs mois la direction générale des Forêts à Mounganga Evelyne, qui aurait acheté plus de 1000 m3 de bois abandonnés, est l’illustration des pratiques mafieuses entretenues par Ghislain Moussavou et ses hommes à la direction générale des Forêts.

Dans ce litige qui tourne mal pour la DGF, à la police judiciaire depuis quelques semaines, se sentant menacé de privation de liberté, pour des faits présumés d’abus de confiance et d’escroquerie, l’adjoint de Ghislain Moussavou, Thomas Mvou Biyogho, aurait proposé à la plaignante un compromis en lui permettant d’aller prendre tout volume de bois qu’elle trouverait saisi dans n’importe quel parc. Seulement, à sa sortie de prison, Ghislain Moussavou qui avait pourtant supervisé les opérations de cette vente mafieuse aurait décidé de remettre en cause les contours de cet arrangement, parce que le bois saisi et admis en compensation au bénéfice de dame Mounganga Evelyne se trouve être celui d’une exploitation illégale entretenu par son ami Chinois du nom de Paul, de la société ZPB, une usine située à Sindara et qui coupe des bois sans autorisation depuis plus de deux ans entre la Ngounié et le Moyen Ogooué sans être inquiétée par l’administration. L’impunité dont jouit ce Chinois est impétueux au point que malgré les nombreuses descentes des agents de la direction générale des recherches (DGR) et de ceux de la direction provinciales des Eaux et Forêts sur le terrain, suivi de nombreux rapports, le Chinois Paul a continué tranquillement son travail jusqu’à ce jour. Contre toute attente, c’est dame Mounganga Evelyne, qui bénéficie pourtant de toutes les autorisations et qui s’est faite rouler par l’administration des Eaux et Forêts qui fait curieusement l’objet de poursuites judiciaires de la part de Ghislain Moussavou.

Ghislain Moussavou remet en cause, les divisions prise par son adjoint Thomas Mbou qui assurait l’intérim pendant son incarcération et doit faire face à un scandale s’apparentant tout simplement à de l’escroquerie et à de l’abus de confiance. Il lui revient de trouver des solutions qui arrangent toutes les parties.

Une affaire à suivre !

Paul Essonne

Journaliste

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