Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi soir à Yaoundé pour sa première visite au Cameroun et en Afrique centrale, avec l’objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse, dans un contexte où la présence de la France dans ses anciennes colonies est de plus en plus remise en cause.
Aussi, son programme s’articule autour de la sécurité dans le golfe de Guinée à la lutte contre Boko Haram en passant par le conflit opposant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis plus de cinq ans des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre, à l’économie. Sur le plan de la coopération bilatérale, la visite du président français intervient alors que la France, ancienne puissance coloniale, voit son influence s’éroder, en particulier sur les plans économique et commercial, face à la Chine, l’Inde ou l’Allemagne. Les entreprises françaises ne pèsent plus qu’environ 10 % de l’économie contre 40 % dans les années 1990. Il faut souligner, que malgré d’abondantes ressources naturelles (pétrole, bois, minerais, coton…), le Cameroun stagne dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la Banque mondiale.
Ce déplacement, qui le mènera aussi au Bénin et en Guinée Bissau, doit permettre à Emmanuel Macron de réaffirmer son engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain, surtout en ce début de son second quinquennat.