Dans sa communication sur sa page facebook, le journaliste citoyen, Brice Ndong relate l’affaire Ntoutoume Emane /CAEB, HTG (PENG XIN-WCTS) et EGG, avec le témoignage poignant du Colonel Théophile Makita Niembo. Aussi, le Colonel s’adresse aux officiers de police judiciaire et aux avocats en charge du dossier.
« Mesdames, Messieurs,
J’ai été approché début Avril 2018 respectivement par les Directeurs des Compagnies d’exploitation forestières CAEB et HTG, au sujet d’une prétendue remise en cause par Monsieur Ntoutoume-Emane Jean -François, ex-propriétaire à l’origine de la mise en vente de gré à gré, il y a 11 ans, des permis d’exploitation forestières qui lui appartenaient.
Par contre, le silence de Monsieur Spaymant, Directeur de la Compagnie forestière EGG, pourrait constituer l’énigme, après achat cash suivi du retour aux Domaines, du permis forestier n°11/ 02, propriété du même vendeur, au regard de ses intentions. Nous y reviendrons.
En effet, tout commence au mois de Février 2018, à l’intervalle de plusieurs jours, j’ai été contacté au téléphone par des inconnus qui me demandaient de les mettre en contact avec Monsieur Ntoutoume Emane pour acheter ses forêts, en me promettant un pourcentage si je leur facilitais leurs acquisitions.
A deux ou trois reprises, ma réponse était claire nette et précise: « Monsieur Ntoutoume Emane a vendu toutes ses forêts, il serait risqué pour vous d’acheter une seconde fois des forêts déjà vendues…”
Quelques semaines après, je reçois à mon domicile l’Adjudant -chef Major Badamassi qui vient de la part de Monsieur Ntoutoume Emane me demander les Arrêtés de ses permis forestiers, soit 11 ans après les ventes.
Sans hésiter et avant de faire le lien avec les appels anonymes reçus avant, je lui ai dit que les Arrêtés étaient avec les nouveaux propriétaires qui les ont exigés au moment de solder les achats respectifs.
C’est en qualité d’officier Supérieur en activité à la Primature à l’époque des faits, collaborateur de Monsieur Jean Francois Ntoutoume Emane, que j’apporte ce témoignage au profit des parties impliquées qui ne se souviendraient plus des évènements liés à la vente ou à l’achat des Permis Forestiers, propriété de Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement, au moment de leurs acquisitions au Ministère des Eaux et Forêt.
En effet, détaché à ses côtés en Novembre 1999 en qualité de Directeur Adjoint du Cabinet Militaire de Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement jusqu’en 2006, j’ai, entre autres emplois, été chargé par lui-même de m’occuper des activités liées à la foresterie puisque propriétaire à l’époque des Permis Ava Emane Benoit, Andeme Ntoutoume Elisabeth, tous modifiés et transformés en 2002 par mes soins, sous les numéros 09/02, 10/02 et 11/02.
S’en est suivi l’obtention de tous les autres permis en 2003 (04/2003, 07/2003,34/2003,87/2003…), puis la recherche d’exploitants forestiers pour non seulement des contrats d’affermage (exploitation), mais également et surtout le payement des taxes de superficie de toutes les forêts acquises (le propriétaire n’ayant jamais, je dis bien jamais payé lui-même, une seule fois, la taxe de superficie).
De 2003 à 2006, des contrats d’affermage de gré à gré, ont permis au propriétaire, c’est-à-dire Jean-François Ntoutoume Emane de recevoir régulièrement de l’argent issu des rapports d’exploitations qui lui étaient transmis par les forestiers parmi lesquels, ceux objet du pseudo situation conflictuelle créée de toutes pièces.
Entre fin 2006 et durant l’année 2007 pour des raisons d’aménagement des forêts en CFAD (Concession Forestière à aménagement durable), sous réserve du retour aux Domaines des permis pour impayés des taxes de superficies rappelés par lettre n° 00010.07 du 04 Janvier 2007 du ministère de l’économie Forestière, à Monsieur Jean François Ntoutoume Emane qui n’a jamais rien payé. La procédure de mise en vente effective de ce patrimoine forestier a été engagée par lui-même en faisant l’offre aux contractuels.
C’est ainsi que des rencontres, mouvements de documents, d’argent liquides et chèques (tels était le mode de paiements convenu) ont été observés entre les parties prenantes sans que le vendeur qui en avait besoin pour couvrir des besoins et charges importantes après son départ de la Primature en 2006 ne s’en soit plaint. Au contraire, la qualité des services rendus avait amené l’ex-Premier Ministre à solliciter auprès du Président de la République Omar Bongo Ondimba, mon maintien à ses côtés et à son service à cet effet.
Pendant cette traversés du désert par nous, c’est -à-dire : L’ex Premier Ministre, le personnel domestique, les collaborateurs permanents dont les 10 Gendarmes affectés à sa sécurité et moi-même (pour ne citer que ceux-là), nous ne comptions que sur cet argent. Et ce, pendant toute la période avant sa prise de fonction à la Mairie de Libreville, il le sait.
Face à ce grossier mensonge d’une personnalité de ce rang, ne voulant lui manquer de respect outre mesure, je confirme et certifie devant Dieu et devant les Hommes la main sur le cœur, que la vente de ses Permis Forestiers a été faite dans la transparence, l’honnêteté, la confiance et le consentement mutuel, de gré à gré, en ma présence. Les fruits de cette vente ont permis à Monsieur Ntoutoume Emane, ancien propriétaire, de maintenir un train de vie stable.
Dire que j’ai profité du décès de son épouse pour spolier ses forêts comme je l’ai entendu, est un autre tissu de mensonge quand je sais qu’il m’enverra vers ses deux sociétés demander une assistance financière à cet effet. Le corps de son épouse exposé, le Directeur de HTG est venu lui-même avec son enveloppe dont j’ignore à ce jour le contenu alors que le Directeur de CAEB avait fait déposer par moi une enveloppe de quatre millions. La vente n’était pas d’actualité en cette période.
Le Directeur de HTG est celui-là même qui loue actuellement l’ancienne résidence du Premier Ministre Ntoutoume Emane à la Sablière, depuis son déménagement, et c’est aussi lui qui a acheté à plusieurs centaines de millions ses terrains à problème à l’échangeur d’IAI (voir hangar abandonné et espace tôlé) et le terrain nu à l’angle du carrefour STFO axe gare routière Peyrie, depuis 2008.
Malheureusement, il m’est revenu après échange téléphonique avec l’Avocat de Jean-François, que ce dernier ne reconnaissait plus avoir reçu l’argent objet des transactions y relatives, ni de moi, ni des Directeurs des sociétés incriminées, remettant en cause les reçus d’encaissements signés de moi. Je ne saurais apporter des preuves de versement ou de remise d’argent entre 2002 et 2014 à mon patron. Simplement parce qu’on ne fait pas signer à son patron un document quand on lui remet ce qui lui appartient, encore moins à un Père. Pire encore, quand il suit à la lettre les règlements qu’il attend à des périodes précises.
Qu’à cela ne tienne, mon maintien auprès de Monsieur Jean-François Ntoutoume Emane, de 1999 à 2006 à l Primature, de 2006 à 2008 sans emploi réel et de 2008 à la Mairie de Libreville pourrait justifier de bons et loyaux services rendus à cette personnalité qui semble aujourd’hui, onze années après la vente de ses forêts, ne plus s’en souvenir. Il met ainsi en doute mon honnêteté, ma crédibilité et ma personnalité, je le lui concède.
Se souvient-il au moins que parmi ces ventes de forêts, il reste redevable ce jour à la société EGG de la somme de Cent millions de francs CFA pour la vente du Permis 11/02 qui ne contenait pas de bois exploitable et pour laquelle deux chèques UGB de Cinquante millions lui ont été remis et l’un touché par moi à sa demande? Là aussi aucun reçu à la réception des sous n’avait été signé entre lui et moi, et pourtant ce jour, la Banque m’avait payé par erreur Soixante million de Francs CFA sans que je n’en soutire un sous. La relance de la caissière plusieurs heures après m’avait ramené vers lui pour retourner à UGB les dix million de trop perçu qu’il détenait avec lui.
Se souvient-il de cette affaire toujours pendante au même titre que d’autres affaires de foresterie et consort que je continue à couver ? Quelle méchanceté humaine inimaginable de penser sacrifier des êtres humains qui vous ont servi pour s’enrichir de nouveau ?
Tout en priant pour que la raison triomphe sur le besoin, je souhaite qu’au-delà des forêts, Monsieur Jean-François Ntoutoume Emane, pour qui je garde encore de bons souvenirs, et de lui je ne détiens malheureusement aucun reçu, de transaction des fonds entre lui et moi, se souvienne avoir vendu dans la même période au patron de HTG, des parcelles de terrain dans la Commune de Libreville. Et que le dernier versement de Cent Trente Millions en espèce pour lequel j’ai signé devant lui, à sa demande le reçu d’encaissement effectué à son domicile en présence des témoins, ne souffrira d’aucune contestation le jour qu’il voudra remettre en cause cette vente.
Qu’en sera-t-il d’autres affaires le concernant pour lesquelles je me suis investi corps et âme ? »
Document écrit le 20 Avril 2018 à l’attention des Officiers de Police Judiciaire, Magistrats et Avocats en charge du dossier, et jamais publié à la presse, source Brice Ndong (Journaliste-citoyen)

