Révision des mesures gouvernementales : le gouvernement moqué sur la toile.

La nouvelle décision  du gouvernement d’annuler  les mesures prises à l’encontre des confessions religieuses, fait l’objet des railleries depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Une décision qui est venue taire les égos et l’arrogance dont font montre certains membres du gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda. 

Pourquoi un rétropédalage après avoir fait usage de la force ? Au sein du gouvernement gabonais, n’y a-t-il pas de chrétiens ou de croyants ?  Autant de questionsqui taraudaient l’esprit de plusieurs Gabonais qui envoient sur la toile, les images des policiers brutalisant les fidèles de l’église, allant jusqu’à jeter des bombes lacrymogènes sur les hommes de Dieu. Des images qui ont fait le tour du monde, et qui ont éclaboussé l’image du Gabon à l’extérieur.

Et pour tenter de réconcilier les confessions religieuses avec l’Exécutif, Ali Bongo Ondimba a demandé à son Premier  Ministre, de revoir certaines mesures barrières. Une  décision qui n’a fait que susciter des railleries et  de la moquerie à l’endroit du chef de l’Etat et de son gouvernement. D’aucuns estimant que le gouvernement a fait un rétropédalage, signe de son incohérence. Comment des personnalités  politiques du Gabon ont-elles pu faire croire au Président de la République que de telles mesures anxiogènes  pouvaient passer  chez les hommes de Dieu ? Aujourd’hui, c’est l’image et la politique du chef de l’Etat qui sont écornées. Pis, cette atteinte aux libertés de culte a failli marquer la rupture, ce n’est déjà le cas, entre les populations gabonaises dont 70% sont chrétiennes et le gouvernement..

Et contrairement à d’autres confessions religieuses,  l’église catholique a,par sa volonté et sa détermination, démontré  que la foi en un Dieu vivant peut triompher et déstabiliser des gouvernements. La révision des mesures gouvernementales, quelques jours après les évènements du 25 octobre 2020, en est une illustration parfaite. Raison pour laquelle, les responsables de l’église catholique ont déclaré que : « Notre pays, au lieu d’aller de l’avant,  recule ».  « Nous allons continuer à vivre nos célébrations », a déclaré l’abbé Serge Patrick Mabickassa, responsable de la Maison des Médias Catholiques gabonais. Avant d’expliquer aux populations  qu’elles « Peuvent compter sur leur mère qui est l’église,  aujourd’hui une fois de plus, elle est avec les pauvres, elle est aussi pauvre, elle est la voix des sans voix. » dit-il.

Des déclarations qui semblent avoir véritablement donné des sueurs froides aux membres du gouvernement.   Si  bien qu’ils ont été contraints de revoir leurs mesures radicales. L’on espère que les populations gabonaises n’auront plus à vivre de  tels évènements au sein des lieux de cultes.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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