Réouverture des églises le 25 octobre : l’Exécutif a mis Dieu au défi.

Le couvercle a sauté ce 25 octobre à Libreville et à Oyem, suite à la décision des responsables religieux, notamment ceux de l’Eglise catholique de procéder à l’ouverture des lieux de culte. Afin que force reste à la loi, le gouvernement a pu exiger la fermeture des églises le 25 Octobre dans certaines provinces.

Bombes lacrymogènes, barricades, injures, brutalités policières, la tension est montée d’un cran à Libreville et à Oyem, ce dimanche 25 octobre dans la matinée. Toutes les Eglises Catholiques de Libreville et de l’intérieur du pays ont reçu la visite des hommes habillés, sur ordre des autorités gabonaises. Une présence policière, qui n’a fait que confirmer les propos tenus par les leaders religieux, en ce qui concerne la position du gouvernement et les différentes mesures prises à l’encontre des confessions religieuses.

La décision de l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba Ba, d’ouvrir toutes les églises catholiques le 25 octobre, a finalement été respectée par les prêtes et les fidèles dans les différents coins et recoins du Gabon. A Libreville, malgré le fait que, les portes des églises étaient fermées et la présence des forces de l’ordre et de sécurité, les prêtes se sont retrouvés avec leurs fidèles dans l’enceinte des églises et ont célébré leur messe. Les injures et insultes ont toutefois donné une autre coloration à la célébration de cette eucharistie.

Si à Libreville, les fidèles se sont limités aux injures, à Oyem la force et la détermination de ces derniers ont pris  le déçu sur les forces de l’ordre et de sécurité présents dans l’enceinte de la cathédrale saint Charles Lwanga. Les forces de l’ordre qui avaient pour mission d’empêcher par tous les moyens l’ouverture de l’église et la tenue de la messe ont, malheureusement, dû rebrousser chemin. Malgré le jet de deux (2) bombes lacrymogènes, les fidèles ont réussi à pénétrer  dans l’enceinte de l’église et célébrer leur messe.

Des violences qui n’avaient pas lieu d’être, mais qui viennent sans doute de sceller la crise qui règne désormais entre l’église catholique et l’Exécutif. Une crise, qui pourrait bien avoir des conséquences néfastes, car, nul n’est censé ignorer que plus de 50% des gabonais sont catholiques.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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