Que retenir sur les règles douloureuses dysménorrhée ?

Le terme dysménorrhée désigne les troubles menstruels en général,  mais on l’utilise communément pour parler des douleurs au bas de l’abdomen qui précèdent ou accompagnent les règles. Elles durent habituellement de 2 à 3 jours. Le terme algoménorrhée est plus exact, le préfix algos voulant dire douleur d’après les spécialistes.

Les douleurs menstruelles touchent de 50 % à 80 % des femmes fécondes, selon le groupe d’âge. De ce nombre, de 5 % à 15 % des femmes sont suffisamment incommodées pour devoir modifier leurs activités quotidiennes (repos forcé, absentéisme scolaire ou professionnel).

Les menstruations sont souvent douloureuses à la fin de l’adolescence et au cours des années qui précèdent la ménopause car il s’agit de périodes de fluctuations hormonales. Les douleurs qui surviennent à ces moments de la vie ne sont généralement pas inquiétantes et ne cachent aucun trouble gynécologique sous-jacent. Chez l’adolescente, les douleurs s’amenuisent avec les années et disparaissent souvent après une première grossesse. Lorsqu’elles sont très intenses et persistent après les saignements, ces douleurs peuvent être évocatrices d’une endométriose.Dans ce cas de figure, il est souvent important de consulter le médecin.

Lorsque les menstruations s’accompagnent de douleurs invalidantes, qui altèrent la qualité de vie et le moral; lorsque, chez des femmes menstruées depuis plusieurs années, les crampes menstruelles s’intensifient ou s’accompagnent de ménorragie (menstruations surabondantes) ou de saignements intermenstruels inhabituels. Les douleurs menstruelles s’accompagnent ou ont été précédées par de la fièvre ou des sécrétions vaginales anormales avec bien évidemment des complications possibles.

Dans la grande majorité des cas, la dysménorrhée n’a pas d’autre conséquence que les inconvénients reliés à la douleur. Lorsque celle-ci est spécialement intense, répétée et non soulagée, elle peut entraîner de la détresse psychologique et même parfois de la dépression. Il est toutefois important de traiter un trouble gynécologique qui serait à l’origine de la dysménorrhée afin d’éviter qu’il ne s’aggrave.

Les douleurs ressenties au bas-ventre ou au bas du dos sont liées aux contractions de l’utérus. En l’absence de grossesse, l’ovule n’ayant donc pas été fécondé, les ovaires cessent subitement de produire des oestrogènes et de la progestérone. Cela déclenche les contractions utérines, grâce auxquelles l’endomètre (revêtement muqueux de l’utérus) et le sang sont expulsés. Chez certaines femmes, l’utérus se contracte plus intensément. Il s’agirait de la principale cause des douleurs menstruelles. Ce phénomène s’explique par une surproduction de prostaglandines, des substances sécrétées entre autres par l’endomètre et qui déclenchent les contractions. (Les prostaglandines agissent aussi sur d’autres muscles que l’utérus, ce qui explique les malaises qui peuvent accompagner la dysménorrhée : nausées, vomissements, maux de tête.)

Par ailleurs, la perception des contractions est très variable d’une femme à l’autre. Certaines vont sentir leur ventre un peu plus sensible, d’autres auront très mal. Habituellement, les douleurs sont plus importantes dans les moments où les règles sont abondantes car l’utérus doit se contracter plus intensément pour évacuer l’endomètre.

Les symptômes, les personnes à risque et les facteurs de risque des règles douloureuses (dysménorrhée). Les symptômes de la dysménorrhée durent de 2 à 3 jours, en moyenne. Des douleurs sourdes ou spasmodiques (avec des élancements) dans le bas de l’abdomen, qui commencent un peu avant les menstruations et persistent durant quelques jours; parfois, les douleurs irradient jusqu’au bas du dos et à l’intérieur des cuisses; une sensation de malaise général et de faiblesse; des maux de tête.

Obone Flore

Journaliste

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