« Quand le PDG découvre enfin le terrain et les citoyens gabonais » constate Petit-Lambert Ovono.

À l’approche de l’élection présidentielle prévue cette année, Steeve NZEGHO DIEKO, le secrétaire général du parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, découvre le terrain grâce à son opération dénommée « Le Rendez-vous du Citoyen avec Ali BONGO ONDIMBA ».

À dire vrai, il faut féliciter le nouveau SG du PDG qui pense sortir le PDG de sa zone de confort, ce parti s’étant toujours comporté avec dédain en regardant les gabonais de haut et en se croyant parti de masse.

Pourquoi  allez encore à leur rencontre?

Ces réflexes de parti unique et de parti-État,  seul bénéficiaire de l’argent des contribuables avait fini par faire oublier aux dirigeants du PDG qu’il existait le terrain et les citoyens gabonais.

En donnant pour une fois la parole aux citoyens, Steeve NZEGHO DIEKO qui ne s’est pas débiné, a écouté et compris le niveau de haine des gabonaises et des gabonais envers le PDG, son chef et ses institutions.

On lui a fait savoir en direct les attentes des populations depuis 55 ans de pouvoir Bongo-PDG.

Ce qui a le plus étonné, c’est la réponse de Steeve NZEGHO DIEKO qui a promis de porter toutes ces préoccupations auprès des autorités compétentes, en tête desquels le Président de la République, preuve que le pouvoir ne se préoccupe pas des problèmes des gabonais, alors qu’un gouvernement conçoit les politiques publiques en recueillant les attentes et les besoins des populations domaine par domaine.

Deux leçons sont à retenir de cette opération du SG du PDG.

La première est la prise de conscience du PDG de l’existence des citoyens gabonais.

La deuxième leçon c’est que le PDG a enfin peur de perdre les élections qui arrivent.

Le pouvoir multiplie les opérations de charme ( nouveau premier ministre, réouverture des concours dans la fonction sans garantie que ces jeunes seront intégrés, des largesses partout transformant notre pays en République des dons, réparation des nids de poule dans nos villes et sur les routes juste le temps de la campagne sans aucune durabilité, nomination des ministres par département, véritable chefs de campagne pour son candidat aux frais de l’Etat, etc.).

Mais une chose est sûre, après avoir manifesté tant de mépris envers les citoyens, venir faire du cosmétique à six mois de l’élection risque de ne pas susciter l’adhésion  de ceux qui n’ont plus rien à perdre ni à attendre de ce pouvoir.

Tout est donc à RECONSTRUIRE.

Pourvu que les perdants soient fair-play et félicitent les véritables vainqueurs.

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *