Quand la déclaration du substitut du procureur vient trahir le motif politique derrière, par Chamberland Moukouama.

S’il est à noter des nombreuses irrégularités depuis le début de l’affaire des valises d’argent de l’ancien président de l’Assemblée Nationale, actuel Président du parti les Démocrates(LD), laissons le soin à ses avocats d’en faire écho.

Ce soir intéressons nous, il nous suffira simplement d’une bonne petite dose de culture générale, de la déclaration de la justice de notre pays par la voix de son substitut du procureur, nul besoin d’avoir Bac supérieur ou égal à l’infini en droit, en finance encore moins être un fringant haut fonctionnaire hors hiérarchie en règlement monétaire et « que sais-je encore » pour reprendre cette bonne et taquine réplique d’Omar Bongo Ondimba.

Dans sa déclaration, le substitut du procureur, d’un air grave et solennel, vient de nous faire voir la précipitation avec laquelle l’affaire des valises d’argent de Guy Nzouba Ndama est traitée. Tout au long de son discours on est outré par la savante confusion énoncée entre billets, pièces BEAC et devises c’est à dire monnaies étrangères.

Dans les vidéos et les photos largement diffusées, on ne voit aucun billet émis par une banque étrangère (devise).Uniquement des paquets de billets Fcfa estampillés BEAC.

Cette mauvaise qualification des faits de notre substitut du procureur constitue-t-elle un manquement grave ou plombe-t-elle le début de la procédure?

D’où vient cette savante et risible confusion fièrement affichée par notre justice? Allons interroger le dictionnaire ou nos inséparables smartphones en tapant sur Google la définition du mot » DEVISE » et « MONNAIE ». Lisez et partagez la définition s’il vous plaît. Et prenez le temps d’écouter attentivement la déclaration du substitut du procureur.

Si les valises de Moukombo ne contenaient que de la monnaie FCFA, de quelle devise parle notre substitut du procureur?

De quelles devises (monnaies étrangères) Nzouba Ndama avait l’obligation de déclarer si dans ses valises il n’y avait que des billets (fcfa) de la BEAC?

Tout ceci n’est pas sans susciter des  interrogations sérieuses au sein des pays et organismes internationaux qui regardent notre actualité.

Avec cette affaire, Guy Nzouba Ndama va finir par être plus célèbre qu’il ne l’a été pour la simple et unique raison que ses valises d’argent dont on nous a officiellement donné le montant en fcfa et pas en monnaie étrangère(devise) créé la confusion sémantique dans l’esprit des Hommes de l’art.

Guy Nzouba Ndama possédait 1milliards 190 millions de fcfa, selon notre substitut du procureur. Pas en euros, ni dollars, encore moins en dirams, kwanza ou le rouble de Poutine pour parler de devise.

On n’appelle jamais la monnaie de son pays devise, s’il vous plaît.

Une telle confusion ne saurait faire prospérer la procédure, la ficelle est trop grosse. J’ai écrit.

Chamberland Moukouama

Paul Essonne

Journaliste

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