Mon avis ici ne sera que politique.
D’entrée, je condamne fermement l’humiliation dont a été victime le Président Guy Nzouba Ndama, à la lecture de la Constitution, en son article premier, alinéa 1: – (…) Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement.
J’invite même le Président Guy Nzouba Ndama à porter plainte pour atteinte à sa dignité.
Ensuite, j’observe pour le regretter qu’il existe un comportement lâche et même xénophobe dans le traitement des scandales financiers avérés ou supposés au Gabon.
JE NE CONDAMNERAI PAS LE PRÉSIDENT GUY NZOUBA NDAMA
Accrombessi et Cie que vous avez rendus milliardaires ont fait quoi pour ce pays, comparé à l’argent qu’ils en ont reçu ?
Guy Nzouba Ndama, qu’on l’aime ou pas, a été enseignant de philosophie. Il a formé des Gabonais et des cadres de ce pays. Il a été Directeur général des Bourses et Stages. Puis, il est entré en politique. Près de 20 ans durant, il a été Président de l’Assemblée nationale.
C’est le Parti Démocratique Gabonais (PDG) à la manœuvre pour son humiliation d’hier qui a toujours été majoritaire au Parlement. C’est ce Parlement du PDG qui validait les lois des finances qui ont fait de lui un milliardaire en FCFA.
Que vaut donc un milliard pour un ancien Président de l’Assemblée nationale, qui l’a été pendant près de 20 ans ?
1 milliard de FCFA… C’est ce qu’il recevait « officiellement » par an. Et même après avoir quitté ses fonctions, il touche encore 50 millions par an. Faites le calcul au bout de 20 ans.
Après une telle carrière, rien n’exclut qu’il ait d’autres relations généreuses à l’étranger ou des affaires dans lesquelles il aurait investi.
Surtout, lorsque l’expérience de monsieur Jean Ping en 2016 nous enseigne que le pouvoir a dû bloquer ses comptes bancaires au Gabon pour l’asphyxier. Et, si le président Guy Nzouba Ndama évitait simplement d’en être victime à son tour ?
JE NE CONDAMNERAI PAS LE PRÉSIDENT GUY NZOUBA NDAMA
J’observe qu’à chaque fois qu’un Gabonais est impliqué dans des histoires d’argent, surtout lorsqu’il n’est plus favorable au maintien du pouvoir actuel, c’est avec joie que nos compatriotes du PDG l’humilient et participent à le jeter en prison.
Mais, lorsqu’il s’agit de certains ÉTRANGERS, véritables parasites de nos finances publiques (et nous savons comment certains obtiennent la nationalité au rabais dans notre pays), qui pillent, piétinent l’Etat et s’approprient une grande partie des marchés publics… Ces mêmes compatriotes, notamment du Parti Démocratique Gabonais, de la Justice et des forces de Police se transforment en « toutous-ni vu-ni entendu » prêts à vendre le pays tout entier avec ses habitants.
JE NE CONDAMNERAI PAS LE PRÉSIDENT GUY NZOUBA NDAMA Si nous avons désormais la preuve qu’un Gabonais aussi peut aller chercher des milliards à l’étranger pour venir les dépenser au Gabon, je dis Bravo !
C’est toujours mieux que le constat de tous ces milliards qui sortent du pays avec la complicité des dirigeants du Parti Démocratique Gabonais.
JE NE CONDAMNERAI PAS LE PRÉSIDENT GUY NZOUBA NDAMA
Nous sommes tous endettés aujourd’hui (7000 milliards de FCFA) jusqu’à la génération de nos petits-enfants. Cette situation est née sous monsieur Ali Bongo Ondimba et ce que la presse qualifiait de « légion étrangère ». Avec la création, puis la suppression sans audit ni bilan de l’ANGT(I). Qui en parle au sein du pouvoir ? Ceux qui ont géré cette ANGTI ont même quitté le pays. Qui les a humiliés ?
On a par ailleurs vu des affaires judiciaires en France qui citaient des personnalités comme messieurs Seydou Kane et Maixan Accrombessi. En rentrant au Gabon, ce dernier était triomphalement accueilli au Salon d’honneur de l’aéroport de Libreville, devant les mêmes forces de Police et la Justice.
Nous avons vu dans une vidéo monsieur Seydou Kane distribuer de l’argent au Mali ou je ne sais où. Qui ignore ses relations avec les marchés publics gabonais ? Lui, il peut avoir des milliards au Gabon. C’est normal. Si un Nzouba, un Ombanda, un Ondo ou un Akendengue fait de même dans son propre pays, on crie au scandale ?
Vous avez envoyé des jeunes Gabonais de l’AJEV agissant hier sous vos ordres en prison… Patrichi, Okulu la solution, Renaud, Tony… Mais madame Sylvia Bongo et son fils qui sont cités au tribunal dans le même dossier ne sont même pas interpellés.
JE NE CONDAMNERAI PAS LE PRÉSIDENT GUY NZOUBA NDAMA
Maintenant, ceux qui veulent faire des débats de juristes, à citer des lois à gauche et à droite face à une affaire purement politicienne, montée d’avance pour humilier le président Guy Nzouba Ndama… Qu’ils y aillent, tant que ça peut faire oublier que le scandale de la GOC et ses centaines de milliards demeure entier.
Je ne condamnerai pas le Président Guy Nzouba Ndama qui jouit de la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire.