Fruit de la discorde entre employés et employeurs, le nouveau Code du Travail a été publié au journal officiel le 25 novembre 2021. La vingtaine d’organisations professionnelles des travailleurs qui avaient participé aux travaux voyaient en ce code un « élan capitaliste et esclavagiste » du projet de Code du Travail. Malgré ces inquiétudes des syndicalistes, le gouvernement a rendu officiel le nouveau code.
Le nouveau Code du Travail qui vient d’entrer en vigueur pourrait faire sauter le couvercle dans plusieurs entreprises du pays. A en croire, les syndicalistes, comparativement à l’ancien Code du Travail, l’employeur devient maître du contrat de travail du travailleur. Il peut décider de le rompre dans le cadre d’une situation individuelle ou collective sans l’autorisation de l’Inspecteur du Travail. Il peut décider, sans faute commise par un employé, de rompre le contrat de travail si ce dernier refuse que l’un de ses avantages acquis (salaire, indemnité ou prime) soit remis en cause par l’employeur. Ce qui rend le CDI inutile.
Selon les organisations syndicales, ce projet de Code du Travail ne prévoit aucun mécanisme qui donne à l’inspecteur du travail le pouvoir de faire respecter et de faire exécuter les lois en matière de Travail et de sécurité sociale.
Cependant, pour les experts de la fonction publique, la réforme du Code du Travail introduit davantage de souplesse, en codifiant plusieurs formes contractuelles d’embauches qui n’avaient pas encore de statut, et qui sont plus adaptées au nouveau marché de l’emploi, telles que : le contrat saisonnier (art. 25) ; le contrat d’intérim et le contrat de mission (art. 26 à 36), le contrat à temps partiel (art. 37), le contrat intermittent (art. 38 à 41).
C’est donc un nouveau Code du Travail qui divise les différents acteurs de la vie économique du pays. Un code qui pourrait engendrer et provoquer des grincements de dents. Eu égard aux nombreuses dérives souvent constatées dans les entreprises par les syndicalistes. Le gouvernement qui a opté pour la validation de ce Code du Travail devrait également se préparer aux multiples grèves qui seront déclenchées pour fustiger le comportement de certains employeurs qui sont devenus maîtres des contrats de travail.