« Le sens des interrogations » dixit Joël-Patrick DINZAMBOU.

Avant le Gabon n’était pas sur la voie de l’émergence, mais nous avions au moins une administration qui travaillait bien. 

Qu’en est-il aujourd’hui une fois dans l’émergence ?

Avant, le Gabon n’était pas un pays émergent, certes, mais nous avions les pensions retraites payées régulièrement, les services rendus payés, les fonctionnaires étaient avancés automatiquement, reclassés, mis en stages pour se former, etc.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Avant, le Gabon n’était pas un pays émergent, mais les bourses des élèves étaient payées chaque trimestre pour ceux du secondaire, les étudiants étaient logés au Campus, les lycées tels que le Lycée Nationale LEON MBA, Lycée d’État de l’Estuaire devenu Lycée Paul INDJENDJET NGOUNDJOU, les Lycées Jean Jacques BOUKAVEL, Paul Marie YEMBIT, Alexandre SAMBAT, Charles MEFANE, Richard NGUEMA BEKALE, Jean Stanislas MIGOLET, Eugène Marcel AMOGHO, Nazaire BOULINGUI, pour ce de l’enseignement général et le Lycée Technique National Omar BONGO, pour l’enseignement technique, avaient des budgets et des Internats équipés. La scolarité étaient gratuite. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Avant que le Gabon ne soit un pays émergent, nous avions les subdivisions des T.P. dans chaque département, chaque Province. L’école des T.P. existait à Fougamou. Certes les routes n’étaient pas goudronnées, mais elles étaient praticables en toutes saisons parce que ensoleillées et entretenues régulièrement par les T.P. Meudouneu, Mbigou, Malinga, Mimongo, …, n’étaient pas coupés du reste du Pays. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Avant que le Gabon ne soit émergent, voyager était assez plaisant.  Nous avions le choix entre prendre le car, le bateau, le train ou l’avion. Nous avions plusieurs compagnies aériennes telles que Trans Air, Gabon Express, la Nationale, Afric Aviation, Air Affaire, etc. Tous les Chefs lieux de Provinces étaient desservis. Le train partait d’Owendo à 18h et arrivait à Franceville à 7h voire 8h. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Nous avions la POSTE dans toutes les provinces. Avec l’émergence d’aujourd’hui, les épargnants de Postebank continuent de réclamer leur argent bloqué depuis des années.

Où est passée notre fierté nationale ? Notre pays tant envié ?

Où est passé l’amour des dirigeants pour son peuple ?

Dr Joël-Patrick DINZAMBOU, membre de la société civile gabonaise

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