Le règlement électronique comme moyen de réduire la corruption au Gabon.

La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), a au cours d’un forum organisé le lundi 19 novembre 2018 dans un hôtel de la place, poursuivie ses travaux destinés à réduire le phénomène de la corruption tant dans le secteur public que privée à l’aide d’un nouveau moyen de règlement plus traçable et  identifiable, le E-money.

«Les paiements en numéraire entre le secteur public et privé sont souvent non traçables, non identifiables et peuvent cacher des choses illicites. Donc le mieux pour ce type d’échange entre ces deux secteurs, serait que ces derniers se passe uniquement par des canaux traçables et identifiables. Il faudrait pour cela réduire graduellement à moyen et long terme ces paiements numéraires, pour arriver à un règlement par E-money. C’est-à-dire des paiements qui transitent par des instruments électroniques », a expliqué François Vincke, un expert à la corruption.

Traitant le sujet depuis près de trois ans et demi, ces experts et opérateurs économiques ont opté pour un travail graduel. « Il faut savoir que s’attaquer au phénomène de la corruption est une tâche énorme. Nous avons pour cela décidé de choisir une politique de petit pas. Une politique où l’un après l’autre, on essaye de résoudre les problèmes de manière concrète. Notre idée est de donner aux acteurs économiques actifs au Gabon, une possibilité d’éviter d’être soumis à des sollicitations. Et pour éviter cela, il faudrait être possible de s’adresser à une cellule d’appuis auprès de la CNLCEI. Delà, il devrait y avoir une procédure facile simple qui permettrait d’arriver aisément à une solution », a-t-il indiqué.

La circulation de la monnaie électronique selon Dieudonné Odounga Awassi, ne relevant pas de la Commission, celle-ci ne serait pas autorisée à mettre tout une politique en place pour son application. « Nous essayons entend qu’organe d’interface entre le public et le privé de rapprocher les points de vue des concernés pour ainsi améliorer la circulation électronique de la monnaie. Le cache entraine beaucoup de problème car on sait qui récupère l’argent auprès de l’opérateur économique, mais il est impossible de savoir combien il sera reversé à la caisse, qui recevra cet argent et comment il sera utilisé pour l’intérêt général. Ce qui donne lieu à plusieurs détournements. Voilà pourquoi il est mieux comme dans plusieurs nations de procéder dorénavant à des paiements électroniques », a déclaré le président de la CNLCEI.

Parce qu’au Gabon, la corruption est devenue une sorte de gymnastique à tous les niveaux. Le paiement électronique proposé lors de ce forum pourra permettre à tout un chacun de pouvoir payer la CNSS, les impôts, la douane, la CNAMGS en toute sécurité.

Chimène Okome

Journaliste

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