Après un exil forcé de 10 ans dont sept ans passé en détention à La Haye (Pays-Bas) et le reste du temps à Bruxelles (Belgique), l’ancien Président ivoirien est rentré au bercail le jeudi 17 juin à Abidjan.
En effet, ce retour est du à l’acquittement en 2019 de Laurent Gbagbo par la CPI des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour son rôle dans ces violences, une décision confirmée en mars dernier par la chambre d’appel de La Haye. Rappelons que sa condamnation faisait suite aux journées dramatiques d’avril 2011 quand, submergés par les forces rebelles pro-Ouattara, épaulés par l’armée française, ses derniers fidèles ne purent empêcher son arrestation et celle de son épouse Simone Gbagbo, tous deux reclus dans leur palais présidentiel. Car, Laurent Gbagbo s’estimait vainqueur de l’élection présidentielle de la fin 2010.
L’ancien Président aura fort à faire pour sauver l’âme de la Cote d’Ivoire. Il le fera avec un pragmatisme qu’il a acquis dans le drame et la tragédie, et en faisant quelques faux pas. A défaut de sauver une âme, Laurent Gbagbo va conduire un rétablissement, une réconciliation de son pays.