La SEEG n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Le quotidien L’Union dans sa parution de ce vendredi 7 mai a fustigé la position de monopole occupée par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) qui, aujourd’hui fait dans le mercantilisme. L’opérateur historique la SEEG règne sans partage sur l’approvisionnement en eau et en électricité.

En effet, la vie quotidienne avec la SEEG est un enfer pour de nombreux Gabonais. Une situation parfaitement connue par les plus hautes autorités depuis de nombreux mois, sans aucun changement dans les méthodes de distribution d’eau. Un procès et une enquête pourraient changer la donne.

Les constatations sont accablantes et les Gabonais sont en souffrance, des actions doivent être mises en œuvre pour remédier à cette situation. La face cachée de la SEEG révèle que l’entreprise qui est en manque de professionnalisme, mais aussi en manque de référent en termes de santé et d’humanité. Que les inspecteurs du travail engagent des procédures pénales ou des sanctions administratives suites aux infractions qu’ils constatent.

Le Directeur général de la SEEG, Alain Patrick Kouma semble prendre plaisir à détruire des Gabonais sans se soucier des conséquences. Pour les victimes, ce travail de sape et de destruction systématique ont de lourdes conséquences notamment pour les populations d’Alibandeng, dAmbowe, d’Ebacater à Libreville. Le préjudice est pourtant aussi réel que tangible. La vindicte de cette entreprise va parfois jusqu’à la suspension totale de l’eau. Et généralement, il ne se passe rien: l’entreprise continue son fonctionnement, sans se soucier des dégâts provoqués. La situation sociale est tellement dégradée et toxique que les Gabonais menacent de réagir. Inimaginable il y a une dizaine d’années.

La casse et le sacrifice humain constatés ici posent clairement la question de choix et de décisions qui relèvent du pouvoir politique. La SEEG n’est plus une entreprise de service public mais une entreprise privée au service des actionnaires, et qui doit donc dégager des dividendes estimés à plusieurs milliards de francs CFA. Et là, c’est la catastrophe. Face à cette situation délétère, il faudra une plainte collective des consommateurs pour que la SEEG reconnaisse sa responsabilité, et change ses méthodes.

Les populations exhortent les pouvoirs publics à favoriser l’élaboration d’une régulation plus contraignante de l’activité de production, qui soit enfin bénéfique à l’ensemble des consommateurs.

Paul Essonne

Journaliste

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