A mon très cher collègue le Docteur Jean Delors Biyogue Bi Ntougou.
Très Cher collègue.
J’ai lu très attentivement votre réponse dont la quintessence ne m’a donné aucune satisfaction. Sans continuer sur ce qui risque d’être considéré comme une polémique et une escalade épistolaire lassantes, je préfère laisser le temps au temps. Oui le temps permettra à la communauté nationale et internationale de faire son opinion sur la collaboration d’une frange d’intellectuels gabonais à l’élaboration de notre nouvelle Constitution.
Si le pouvoir constituant originaire que vous vous êtes arrogés la paternité estime avoir doté notre pays d’une Constitution novatrice, progressiste liée à l’évolution des sociétés, vous trouverez, par le truchement de cette note, toutes mes congratulations.
Je me permettrai une petite analyse de Psychologie et de Sociologie politiques qui pourraient éventuellement éclairer la lanterne de nos compatriotes.
Mon très cher collègue Jean Delirs Biyogue Bi Ntougou.
Un intellectuel doit être arrimé par le bon sens, le discernement, l’esprit critique (et non l’esprit de critique) et de la pédagogie. Il doit être la lumière qui éclaire le chemin et non le crépuscule qui éloigne ou qui effraie. C’est ce que j’appelle la Participation efficiente à la prise de la décision politique.
Si cette décision suscite la controverse, la réprobation, c’est la responsabilité du politique qui sera engagée. D’où l’impérieuse nécessité de bien jauger ,de bien évaluer les conséquences qui pourraient en découler. Mon maître Jean Jaurès disait si bien : » Aller à l’idéal et comprendre le réel « .
Pour que les décisions du Chef soient appréciées, crédibilisées et acceptées par le peuple, ses collaborateurs doivent faire preuve d’honnêteté, lui faire des propositions idoines qui vont dans le sens de l’intérêt général, concevoir des stratégies omni bus alléchantes qui lui permettront d’asseoir son autorité et son pouvoir. En revanche, si ses collaborateurs sont happés et obnubilés par l’Avoir, le Mercantilisme et le Transactionnalisme abjects, la bérézina sera au rendez-vous et sera tout naturellement imputable au chef. Un proverbe gabonais le signifie clairement : » Les branches que laissent tomber les singes tombent toujours sur le dos des éléphants.
Même si le chef oppose des arguments contraires mais qui ne tiennent pas la route, ses collaborateurs doivent chercher à le convaincre intelligemment du bien fondé de leurs prétentions. Car un collaborateur qui trompe un chef, qui plus est. un Président de la République, trompe tout peuple. Un Président de la République étant l’incarnation du peuple.
Mon très cher Collègue Jean Delors Biyogue Bi Ntougou.
Par ces échanges épistolaires, je voudrais transmettre aux esprits retors, aux lilliputiens politiques de tous poils qui brillent par une médisance infâme, par un esprit de nuisance invétéré que moi Alfred Nguia Banda :
Je suis très fortement arrimé à des principes et à des convictions politiques auxquels je ne peux dérogés sans être convaincu par un argumentaire solide.
Je ne suis pas opposant au Président de la Transition politique, Chef de l’Etat le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et au Comité pour la Transition et la restauration des Institutions qui ont libérés le Gabon de l’abracadabrantesque et ubuesque totalitarisme. D’ailleurs je m’apprête à rentrer au Gabon pour me mettre à la disposition des autorités conformément à l’engagement solennel que j’ai pris lors de la rencontre du Président de la Transition politique et la diaspora de France et d’Europe. Que ceux qui prient matin, midi, soir que je reste en France s’en mordent les doigts.
Brice Clotaire Oligui Nguema est mon neveu, je dis bien mon neveu, par conséquent, je dois m’investir intelligemment et intellectuellement pour qu’il accomplisse brillamment ses offices.
Mon très cher collègue Jean Delors Biyogue Bi Ntougou .
Faisons proprement les choses pour assurer le rayonnement et développement du Gabon.
Excellente semaine dans la joie et la paix du christ.
Alfred Nguia Banda.
Docteur en Droit,
DEA Histoire des Idées politiques,
Maîtrise de Sociologie politique.
Montpellier, France.