Domaine considéré comme sacré, la dépense publique fascine, on n’en parle pas beaucoup, il s’agit de l’argent, et l’ancien premier ministre d’Albert Bongo avait utilisé à propos une formule qui est restée célèbre : l’argent n’aime pas le bruit. C’était Léon Mebiame.
Du coup, une forme d’opacité règne lorsqu’on parle des dépenses de l’État.
On se demande où va tout l’argent des contribuables.
Où vont les recettes de nos ressources naturelles?
Où vont nos impôts et taxes?
Finalement, la dépense publique est-elle une politique publique?
Et peut-elle être évaluée?
De par sa définition, la dépense publique est la somme d’argent utilisée par le gouvernement pour financer les différents secteurs et programmes du pays ou de l’État.
Elle est destinée à financer des activités, des services et des investissements essentiels pour le bien-être de la population et pour soutenir le développement économique, social et environnemental.
Les dépenses publiques peuvent être réalisées par des fonds provenant de différentes sources, comme les impôts, les taxes, les prêts et les emprunts.
Ainsi définie, la dépense publique est une politique publique car elle est un élément clé de la gouvernance et de la gestion des ressources d’un pays ou d’un État.
Les dépenses publiques sont utilisées pour financer diverses activités et programmes, tels que l’éducation, la santé, la sécurité, les infrastructures et les services sociaux. Ces dépenses ont pour objectif de promouvoir le bien-être et la prospérité de la population et de soutenir les objectifs de développement économique, social et environnemental.
La dépense publique est une décision politique qui reflète les priorités et les choix des décideurs politiques.
Les décisions sur les montants et la répartition des dépenses publiques sont basées sur des évaluations des besoins et des besoins potentiels de la population, ainsi que sur les ressources financières disponibles.
Les dépenses publiques peuvent avoir un impact significatif sur l’économie et la vie des citoyens, et leur pouvoir d’évaluation permet de déterminer si elles sont efficaces dans la réalisation de leurs objectifs.
Ainsi comprise, la décision de payer, c’est-à-dire de dépenser l’argent public de l’État est une décision politique ; elle obéit à des priorités en tête desquelles se trouve la dette. C’est la première dépense de notre État, viennent ensuite par ordre de priorité, les salaires des fonctionnaires et de la main d’oeuvre non permanente, les bourses des étudiants et stagiaires, puis les autres dépenses selon la décision des plus hautes autorités.
Il est important que le remboursement de la dette soit en première position, car le moindre retard d’une échéance entraîne le paiement des pénalités, ce qui augmente le montant à rembourser.
Enfin, nos créanciers sont toujours prêts à nous venir au secours en cas de nécessité, d’où l’importance de rembourser notre dette.
Ceci dit, il ne nous reste plus qu’à solliciter l’évaluation de la dépense publique auprès du CTRI. Cela aussi à la Restauration de l’institution « Trésor et Comptabilité publique ».
Débattons sans passion.
PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES,
PRÉSIDENT DE SOGEVAL