Investiture du Président Brice Clotaire Oligui Nguema: Penser au  pays au délà du niveau ou nous pouvons vous hisser.

Au-delà de nos différences, penser Gabon.

*Un jour se lève sur le Gabon. Un jour de serment, un jour de promesse.*

*Ce jour d’investiture* n’est pas seulement un moment d’apparat ni un passage protocolaire. C’est un instant suspendu dans le temps, où l’Histoire nous tend la plume et nous dit : « Écrivez ensemble un nouveau chapitre, mais cette fois-ci avec le cœur grand ouvert et les regards tournés vers l’avenir. »

Ce jour-là, *Brice Clotaire Oligui Nguema*, fils du pays, a prêté serment. Mais en vérité, *c’est le Gabon tout entier qui est appelé à prêter serment avec lui*. Pas devant un pupitre, mais dans le silence des consciences. Pas avec la main levée, mais avec les mains tendues vers l’autre. Pas pour le pouvoir, mais pour l’avenir.

*Le monde nous regarde.*

*Le 3 mai, le monde entier posera les yeux sur Libreville*. Il regardera la solennité, l’espérance, les visages, les symboles, les chants, les serments. Mais *le monde ne s’arrêtera pas au cérémonial*. Ce même monde *nous observera pendant les sept années à venir*, avec patience, avec exigence, avec espoir, avec curiosité.

*Serons-nous capables d’incarner la promesse que ce jour représente ? Serons-nous à la hauteur des mots prononcés, des mains serrées, des regards tournés vers demain ?*

*Un pays ne se bâtit pas à coups d’ambitions, mais à l’unisson.*

Il est temps de comprendre que *le destin d’une nation ne repose pas seulement sur les épaules d’un président*, mais dans le souffle d’un peuple debout.

Ce n’est plus l’heure des clivages, des calculs, des rancunes héritées. Ce n’est plus l’heure des clans, des murmures, des soupirs résignés. *C’est l’heure du Gabon*.

Ce Gabon qui nous appelle au-delà de nos origines, de nos partis, de nos blessures.
Ce Gabon qui nous crie : « Pensez plus haut que vos propres vies. Pensez patrie. »

*Unir nos différences pour écrire l’unité et l’histoire*

Chaque Gabonais a sa douleur. Chaque famille a son histoire. Chaque quartier a son rêve abandonné. Mais *ce qui nous relie est plus grand que ce qui nous sépare.*

Il n’y a pas de Gabon pour les privilégiés, et un autre pour les oubliés. Il n’y a pas un Gabon d’élites, et un Gabon de souffrance. Il n’y a qu’un seul Gabon. Le nôtre.

Un Gabon qui nous attend. Un Gabon qui espère.
Un Gabon fatigué d’être trahi, blessé d’être ignoré, mais qui croit encore.
Et *parce qu’il croit, il mérite qu’on croie en lui*.

*Jeunesse, élève-toi.*

Jeunesse gabonaise, *tu es l’aube qui ne s’est pas encore levée*. Le pays t’appelle, non pas à te divertir sur les ruines du passé, mais à *reconstruire sur les fondations de la vérité, de l’effort et de la vision*.

On ne construit pas un avenir en mendiant le présent. On ne sert pas la nation en attendant qu’elle nous serve.
*Sers d’abord. Donne d’abord. Aime d’abord*.
Et tu verras que le pays, comme une terre fertile, saura te rendre au centuple.

*Un Président ne suffit pas. Il faut un peuple.*

Le Président peut rêver, mais sans vous, *le rêve restera un discours.*

Il peut tracer des plans, mais sans les bras de la nation, *ce seront des plans sans bâtisseurs.*

Il peut vouloir réconcilier, mais *sans le pardon dans les cœurs, la paix restera une chimère.*

Alors, peuple gabonais, *fais serment avec lui.*
Pas pour le soutenir aveuglément, mais pour marcher à ses côtés avec exigence, avec loyauté, avec audace.
*Un peuple éveillé est la meilleure armure d’un président sincère.*

*Pensons au pays, pas à notre place dans le pays.*

Chacun de nous a des ambitions. C’est légitime. Mais *qu’est-ce qu’une réussite si le pays est à genoux ?*

Pensons au Gabon non pas comme à un escalier qu’il faut gravir seul, mais comme à une terre qu’il faut cultiver ensemble.
*Ce que nous bâtissons ensemble aura plus de valeur que tout ce que nous pourrions obtenir seuls.*

*Quand l’unité devient poésie*

Oui, nous avons connu la douleur. Oui, le passé fut lourd. Mais *le pardon est plus fort que la vengeance, et l’unité plus grande que la victoire d’un seul.*

Et si, pour une fois, nous écrivions notre avenir avec la même encre ?
Et si, pour une fois, nous décidions que *le Gabon est plus grand que nos blessures, plus vaste que nos ambitions, plus précieux que nos querelles ?*

Alors, oui, en ce jour d’investiture, *que chaque Gabonais, au fond de lui, fasse ce serment silencieux* :

> « Je penserai Gabon avant moi. Je croirai en demain plus qu’en mes frustrations. Je bâtirai avec l’autre, même s’il pense autrement. Et ensemble, nous ferons du Gabon non pas un pays parfait, mais un pays fier, digne et debout. »

Et moi, *André Bouassa,* même si je ne suis pas physiquement parmi vous *en ce jour sacré,
mon esprit, mon âme et mon amour pour le Gabon sont là, enracinés au cœur de la terre de mes ancêtres..
*Je marche avec vous par la pensée, je prie avec vous en silence, et je rêve avec vous d’un pays réconcilié, rayonnant, uni.*

*Le Gabon commence ici. Aujourd’hui. En chacun de nous.*

Andre Bouassa: *le fils du Gabon*

Paul Essonne

Journaliste

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