Le CPPPL dénonce les incohérences dans l’attribution de la subvention à la presse 2024

À l’occasion de la fête du Travail, le 1er mai 2025, le Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL), par la voix de son représentant Thierry Mebale Ekouaghe , a adressé un message de solidarité à l’endroit de l’ensemble des acteurs du secteur médiatique. Tout en saluant l’importance du travail bien accompli dans la construction économique du Gabon, le CPPPL a rappelé le rôle crucial des médias dans la consolidation de la Vème République. Ce message intervient dans un contexte de tensions autour de la gestion de la subvention d’aide à la presse pour la session 2024.
Depuis plusieurs semaines, la répartition de cette subvention alimente une vive controverse, mettant en péril la viabilité de nombreux organes de presse privés. Le CPPPL déplore le manque de transparence et de communication dans le processus, notamment après les propos du ministre de la Communication, Laurence Ndong, accusant les représentants des médias de ne pas avoir bien relayé l’information. Cette déclaration a suscité l’indignation des professionnels du secteur, qui dénoncent une gestion partiale et opaque.
L’organisation patronale évoque des incohérences dans les chiffres avancés par le ministère. Sur 62 dossiers examinés pour la presse en ligne, seuls 42 ont été retenus, contre 27 sur 41 pour la presse écrite, ce qui devrait logiquement aboutir à 69 bénéficiaires. Pourtant, le ministère en annonce 79. De plus, bien que des observateurs internationaux aient été invités à participer à la répartition des fonds, ceux-ci auraient décliné l’invitation, ce qui jette le doute sur la transparence du processus. Les chiffres relatifs aux montants redistribués présentent également des écarts inexplicables, dépassant les 500 millions de francs CFA initialement prévus.
Face à cette situation, le CPPPL exige la publication de la liste officielle des bénéficiaires de la subvention 2024 et appelle à la création d’une Commission indépendante pour en assurer la gestion future. Cette commission devrait inclure des représentants du ministère, de la Haute Autorité de la Communication, ainsi que des organisations professionnelles du secteur. Le CPPPL demande également un audit complet de l’usage des fonds alloués pour cette session, afin de garantir l’équité et la méritocratie.
Le CPPPL revendique son droit à la présidence tournante du comité d’organisation de la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’organisation affirme sa détermination à défendre les intérêts de ses membres et à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des professionnels des médias. En dépit des défis, le CPPPL se veut optimiste quant à la possibilité d’un avenir plus juste et plus structuré pour la presse gabonaise. À cette occasion, il adresse ses vœux pour la fête du Travail et la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui coïncidera avec l’investiture du Président élu Brice Clotaire Oligui Nguema.
Paul Essonne

Journaliste

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