Le Gabon a connu une amélioration notable dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2024 établi par Reporters sans frontières (RSF), passant de la 94e à la 78e place sur 180 pays. Cette progression reflète une volonté apparente du nouveau régime, dirigé par le général Brice Oligui Nguema, de favoriser un environnement médiatique plus ouvert. Cependant, RSF souligne que cette avancée ne doit pas masquer les défis persistants en matière de liberté de la presse dans le pays.
En réponse aux intentions affichées par le président de la transition, RSF a formulé dix recommandations visant à garantir une liberté de la presse effective au Gabon. Ces recommandations incluent la protection des journalistes contre les violences, la fin de la censure et des suspensions arbitraires de médias, ainsi que la réforme de la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour assurer son indépendance .
Malgré ces initiatives, des incidents récents soulignent les obstacles persistants. Lors des élections générales d’août 2023, les autorités gabonaises ont refusé l’accréditation à des journalistes étrangers souhaitant couvrir l’événement. De plus, des médias internationaux tels que France 24, RFI et TV5 Monde ont été suspendus, et l’accès à Internet a été restreint, suscitant des critiques de la part de RSF .
RSF reste vigilante quant aux annonces du nouveau régime et insiste sur la nécessité de traduire les engagements en actions concrètes. L’organisation appelle à une réforme structurelle pour garantir la liberté de la presse, essentielle dans cette période de transition politique .
En somme, bien que des signaux positifs émergent au Gabon en matière de liberté de la presse, des efforts soutenus sont nécessaires pour consolider ces avancées. La mise en œuvre des recommandations de RSF et la volonté politique du gouvernement seront déterminantes pour assurer un environnement médiatique libre et indépendant.
