Impôts : le Ministre Jean Marie Ogandaga, la honte de la République ?

Selon des documents reçus le 23 novembre, le Ministre de l’Economie Jean Marie Ogandaga aurait entériné des accords transactionnels au détriment des intérêts du Gabon et du trésor public.

En effet, le Ministre Ogandaga serait à nouveau au cœur d’un nouveau scandale d’exemption et d’accord transactionnel au bénéfice de plusieurs entreprises pétrolières. Une situation qui contraste avec la nouvelle méthode d’attribution des primes contraire aux aspirations des agents des régies financières.

Transaction avec Perenco

Pour rappel, le 13 novembre 2020 un rapport de mission conjoint des Douanes, du Trésor et des Impôts rapportait que près de 10 milliards de dettes des entreprises françaises Total (4 516 668 925) et Perenco (4 511 436 544)  avaient été tout simplement annulées sur les instructions du Ministre Ogandaga.

Pourtant, mises devant le fait accompli en 2019 les deux entreprises françaises sont prêtes à s’acquitter de leurs obligations fiscales. Contre toute attente, Jean Marie Ogandaga, le Ministre de l’Économie va enjoindre ses services à procéder à des accords transactionnels qu’on pourrait qualifier de négligence et d’incompétence si l’histoire ne cachait pas selon les syndicalistes un système de commissions occultes au bénéfice de Jean Marie Ogandaga.

Réduction de la dette des entreprises

En quelques signatures, la dette de Perenco est passée de 4 511 436 544 FCFA à 150 000 000 FCFA et celle de Total passe de 4 516 668 925 FCFA à 700 000 000 FCFA comme l’attestent les nombreux documents, soit un manque à gagner pour le Trésor Public gabonais de plus de 8 milliards de FCFA. Une transaction gagnante pour les deux entreprises pétrolières qui se seraient montrées généreuses envers leurs bienfaiteurs.

La divulgation de ces documents aurait pour but selon leurs auteurs de mettre en évidence les incohérences entre le discours du gouvernement et les agissements de certains de ses responsables. Pourquoi le Ministre de l’Économie s’est permis de priver le Trésor Public Gabonais de près de 8 milliards de francs CFA alors que le gouvernement auquel il appartient recours à l’emprunt pour des montants à peine plus importants ? L’enrichissement personnel autorise-t-il toutes ces dérives ?

Déjà cité dans le scandale dit du Kevazingo, Jean Marie Ogandaga semble toujours se tirer d’affaire, une chose à laquelle les financiers Gabonais veulent mettre fin, quitte à interpeller Rose Ossouka Raponda qui se passerait volontiers d’un scandale financier dans son gouvernement.

Paul Essonne

Journaliste

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