« Malgré les multiples points de presse et plusieurs interpellations organisées de part et d’autres par les syndicats de ce secteur d’activité en l’occurrence la Fédération des transporteurs gabonais, le phénomène de maltraitances et de négligence des taximen va de mal en pis. » Nicola Ndong Essono
En effet, le conflit qui oppose les transporteurs et les corps semble loin d’être terminer ce, en dépit de nombreuses dénonciations et mouvements d’humeur organisés par ces derniers. Les forces de l’ordre seraient-ils au-dessus de la loi ? Que se passe-t-il exactement à ce sujet ? C’est le manque de réponses à ces interrogations qui a conduit, le lundi 05 octobre dernier le président de la Fédération des transporteurs gabonais (Fesytrag) par l’entremise de son président Serge Bertrand Bekale à dénoncer à nouveau ce comportement qui, dénigre le transporteur en général et le taximan en particulier.
Pour rappel, lors d’une arrestation, « je voudrais dire qu’au cours d’un contrôle du véhicule au niveau du grand carrefour de Rio, un agent de la gendarmerie a demandé à mon adhérent les différents documents du véhicule. Ce dernier lui a fait comprendre qu’il n’avait pas ses documents parce que ses papiers étaient avec les agents de police. Tout au long de leurs échanges, il a demandé au taximan d’aller récupérer les documents. Malgré les difficultés auxquelles il a été soumis, il a pu apporter les documents demandés par l’agent de la gendarmerie », a indiqué Serge Bekale.

Mais ce que « nous déplorons aujourd’hui effectivement, c’est le fait qu’après avoir présenté le document et de l’avoir suivi au gros bouquet de Libreville, le conducteur de taxi a été gardé à vue. Resté là-bas de vendredi à dimanche, il va être relâché avec plusieurs fiches de contraventions pour le même motif pour non-respect du code de la route », a fustigé Serge Bertrand Bekale, président de la fédération des transporteurs gabonais (Fesytrag).
Par ailleurs, le leader de ladite fédération n’a pas manqué de déplorer le manque de considération des acteurs économiques qui participent tant bien que mal à permettre à la population de se déplacer d’un point à un autre. « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où le taximan devient le cobaye. La dernière fois c’est un autre qui a été menotté de 14 à 16 heures dans le véhicule de la gendarmerie à Rio, parce que ce dernier aurait refusé de remettre la somme de 1000 francs CFA aux agents. Voilà un motif comme quoi, il aurait refusé d’obtempérer », s’est offusqué le leader syndical exaspéré par ces pratiques qui détériorent l’image des hommes habillés.
Si Serge Bertrand souligne qu’au regard de ce qui précède, la situation va de mal en pis, il n’a pas omis de mentionner sa détermination dans la lutte des droits et considération du secteur d’activité. Aujourd’hui, ces comportements peuvent être considérés comme des abus d’autorité. L’agent des forces de l’ordre n’est pas la loi, il est au service de la loi. Sans quoi, nous allons amener ses différents responsables devant les tribunaux. Que ce dernier comprenne
que le transport permet l’échange, participe à la croissance économique d’un pays. Sans le transport, il n’y a pas d’activités économiques. Mais s’ils ne le comprennent pas ainsi, alors nous allons toujours continuer à dénoncer ces agissements », a-t-il averti.

