Les localités du Gabon connaissent un sous-développement très avancé. Et, contrairement aux propos tenus par les autorités gabonaises, les structures sanitaires de l’intérieur du pays sont dans un état de délabrement très pitoyable. C’est le moins qu’on puisse dire, après l’aventure vécue par les médecins cubains à Ovan. Mécontents des conditions d’accueil, ces derniers ont décidé de quitter le département pour regagner la ville de Makokou.
Il faut être Guy Patrick Obiang, pour penser que la médecine peut être exercée dans les conditions aussi déplorables que celles qui se trouvent dans le département de la Mvoung, notamment au centre médical d’Ovan. En effet, la plupart des structures sanitaires de l’intérieur du pays, sont vétustes. Guy Patrick Obiang qui a été patron de cette administration pendant des années, ne dira pas qu’il n’était pas informé de la précarité et des conditions de travail du personnel soignant de ce centre médical.
Depuis plusieurs mois, le Gabon avait annoncé qu’il devait accueillir sur son sol 162 médecins cubains pour renforcer et apporter leur expérience aux médecins gabonais. Mais aussi, venir en aide aux populations de certaines localités du pays. De ce groupe de médecins, deux (2) auraient été envoyés au centre médical d’Ovan, chef-lieu du département de la Mvoug, une commune située dans la province de l’Ogooué – Ivindo.
Le Ministre de la Santé qui sait pertinemment que cette localité ne possède aucune infrastructure digne de ce nom est allé loger les médecins Cubains dans un motel. Puis dans une villa dans les hautes herbes sans eau, ni électricité. Les autorités administratives de ce département et de la commune ne sachant pas à quel saint se vouer, ont opté pour le silence.
Un manque de considération qui a amené les médecins à quitter ce département pour rejoindre la commune de Makokou. Résultats des courses, les populations n’ont pas pu bénéficier des soins et le nom du Président de la République est de nouveau éclaboussé, parce que certaines personnalités refusent de penser Gabon d’abord, en mettant en place des infrastructures adéquates.