Depuis le lundi 14 juin dernier, Faustin Boukoubi et les siens sont dans leur ancien bâtiment du palais Léon Mba, incendié lors des incidents post-électoraux de 2016. Rose Christiane Ossouka Raponda, le chef du gouvernement, présente à cette cérémonie a souhaité que de véritables débats s’ouvrent au sein de cet hémicycle.
En effet, ces dernières années le palais Léon Mba est considéré comme une chambre d’enregistrement. Les dernières sanctions à l’encontre des députés du Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui avaient voté contre la Loi sur la dépénalisation de l’homosexualité est une illustration parfaite.
De façon très ironique, le chef du gouvernement a souhaité que cette chambre offre une autre image du Gabon : « le palais Léon Mba sera à l’avenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un lieu d’échange et de débat démocratique où les Gabonais et les Gabonaises, à travers leurs représentants légitimement élus, expriment leurs volontés dans un climat de paix et de tolérance comme l’ont toujours voulu nos glorieux prédécesseurs », a affirmé le chef du gouvernement.
Des propos dont les populations attendent les résultats, afin que cette maison du peuple défende désormais, les intérêts de la nation et non celles des personnalités politiques ou de certains individus en quête de popularité à l’extérieur.
Pour rappel, inauguré en 1999 par Omar Bongo Ondimba, le palais Léon Mba avait été incendié en 2016 par les populations qui contestaient le verdict des urnes.