Gabon/PDG: Le limogeage de Jo Dioumy Moubassango ou la valse des pantins.

Depuis le limogeage du porte-parole du parti démocratique gabonais (PDG) et ancien conseiller du Président de la République, Jo Dioumy Moubassango alias ‘’Jo Da’’,  beaucoup se demandaient donc, s’il allait rééditer la même performance, ce déni quasi hypnotique de l’évidence. Hélas ! L’homme avait cette fois décidé d’obéir au principe de réalité, reconnaissant d’emblée l’échec d’Ali Bongo Ondimba depuis les années 2010.

De deux choses l’une ou bien ‘’Jo Da’’ s’est rendu compte du déclin catastrophique du pays que lui et les autres ont contribué à faire et c’est grave, ou bien il ne s’en est pas rendu compte. Et c’est encore plus grave. Comment peut-il encore oser se présenter devant les Gabonais ? Parce qu’il compte sur la bêtise abyssale des populations. Le grand baratineur ressort le même discours édulcoré de son action catastrophique. Avec de nombreuses erreurs jamais sanctionnées et autant d’autosatisfaction depuis sa nomination, c’est lassant.

‘’Jo Da’’ ne pouvait exister qu’en cassant quelqu’un ou quelque chose. Il lui fallait impérativement rabaisser pour acquérir une bonne estime des hiérarques du Parti au pouvoir, acquérir et conserver le pouvoir. Il était avide d’admiration et d’approbation. Il n’avait ni compassion, ni respect pour les autres puisqu’il n’était pas concerné par la relation. Seul son nombril l’intéressait. Compte tenu du fait que ‘’Jo Da’’ a toujours été à la charge du PDG, avant de le remettre en piste, ne pourrait-il pas nous communiquer la valeur de son patrimoine ? Ne serait-ce pas la moindre des choses, après tout cet argent est sorti de la poche des contribuables ? Ce n’est pas une affaire d’argent, mais de morale.

Jo Dioumy Moubassango est incapable de faire un mea culpa, n’a aucun remord, ni aucun constat d’échec. Cette valse de violence est intolérable. Il est temps que le PDG intervient pour sauver une feuille de route dont chacun sait qu’elle est l’ultime espoir d’une paix juste pour les militants et permettra de la graver dans le marbre. Ladite feuille de route prépare l’avenir.

Que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba refuse la lâcheté qui consiste à retomber dans la fatalité du désespoir et qu’il agit collectivement pour donner des moyens humains, logistiques et financiers sans précédent à la résolution de ce conflit.

Tout est question de volonté politique. Il appartient dès lors au PDG de porter ce message et cette espérance auprès des militants. C’est son devoir.

Paul Essonne

Journaliste

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