La semaine aura été très difficile pour les agents de la direction générale des forêts (DGF), membre du clan de Ghislain Moussavou le DGF, à cause de la mise sous mandat de dépôt de ce dernier a la suite d’une plainte déposée par un exploitant forestier Chinois pour des faits de concussion.
Faut-il voir à travers cela, le lâchage de Lee White par son patron, c’est-à-dire le président de la République, rien n’est à exclure. Le DGF qui était pourtant déjà bien fiché au sein des forces de défense, ne semblait rien craindre venant du côté de la justice, tellement il jouissait de la protection de son mentor le ministre Lee White, ressortissant de la province de l’Ogooué- Ivindo comme l’ancien ministre de la défense Michael Moussa.
Ces connexions lui permettaient de mépriser toutes les procédures qui pouvaient être engagées contre lui. C’est nourri par cette grande assurance d’impunité dans ses pratiques mafieuses que Ghislain Moussavou pouvait tout se permettre au mépris de la loi, au profit de ses intérêts et de ceux des siens et ceux des membres du cabinet du ministre. Mais il semble que ces dernières semaines, la roue a décidé de tourner contre lui. Les nombreuses plaintes et dénonciations aussi bien des exploitants et des agents du ministère des Eaux et Forêts ont bien fini par convaincre le cabinet du président de la république qu’il fallait absolument mettre un terme aux pratique de la bande Lee White, peut-être en commençant par le DGF Ghislain Moussavou.
Durant les trois années écoulées à la tête du ministère des Eaux et Forêts, sous la gérance très controversé de Ghislain Moussavou à la Direction générale des Forêts, les mécontentements se sont multipliés au sein des agents et des exploitants forestiers nationaux. Les grèves des agents du ministère n’ont pas faibli et les revendications qui se sont multipliés entrainant au fil du temps des rassemblements, avaient pour un point, le départ de Ghislain Moussavou de la direction générale des Forêts dont la nomination ne cadrait pas avec le texte organique de ce ministère qui exige que le DGF soit pris parmi les agents du corps des Eaux et Forêts et jouissant d’une ancienneté de dix ans au moins dans la profession. Du côté des exploitants forestiers, la colère de ces derniers ne s’est jamais estompée. Les exploitants forestiers nationaux ont toujours rendu Lee White et son directeur général des Forêts pour responsable des misères qui leur arrivent depuis trois ans. Les exploitants forestiers nationaux accusent Ghislain Moussavou de privilégier ses amis, les parents de ses amis ou ceux des membres du cabinet de Lee White, certains étrangers, notamment des chinois et indiens aux détriments des Gabonais et de la majorité des chinois qui ont longtemps accompagné le secteur et y ont fait les beaux jours. D’ailleurs si Ghislain Moussavou se retrouve à la prison centrale de Libreville, c’est bien à cause d’une de ces affaires longtemps dénoncée par certaines organisations telles que BrainForest et la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) d’Emmanuel Marcos Zué Meye Eyene, qui a depuis 2019, remis en cause la gestion de Lee White et ses hommes à la tête du ministère des Eaux et Forêts. « Aujourd’hui nous assistons à la déchéance de Ghislain Moussavou, directeur général des Forêts. Ce que vous constatez tous, depuis l’annonce de ce dépôt à la prison centrale de Libreville, la majorité des acteurs du milieu forestier se réjouissent de cette nouvelle. Y compris au sein du ministère, toutes les voix exultent et disent Amen. C’est incroyable de voir à quel point le malheur d’un compatriote procure la joie à d’autres compatriotes. Je pense que le ministre Lee White devrait s’inspirer de ce qui arrive à son protéger pour comprendre que l’heure à sonner pour remettre en cause son mode de gestion de ce département et renouer le dialogue et l’entente avec ceux qui comme nous n’ont cessé de dénoncer l’impact de son travail au sein du département. Ce scandale démontre bien que la dérive est devenue une mode de fonctionnement imprimé par le ministre Lee White et ses hommes. J’appelle à la mobilisation des forestiers nationaux. Je pense que la justice vient de donner raison à nos revendications et que nous devons nous faire entendre, car la justice s’est rangée en faveur du droit Gabonais, longtemps bafoué par le droit sectaire du ministre Lee White et son clan. La CGPMEI appelle Lee White à organiser les états généraux du secteur forestier et demande la relance de l’exploitation du Kevazingo longtemps séquestré par le DGF Ghislain Moussavou. »
Selon le président de la CGPMEI, il se trouve que des autorisations spéciales de récupération de Kevazingo ont été accordées dans l’ombre à certains exploitants proches du ministre Lee White et du DGF. Des voix dénoncent depuis des années ces entourloupes pendant que la majorité des forestiers attendent désespérément que Lee White leur accorde l’onction de repartir sur le terrain, des amis et affidés de ce derniers roulent déjà dans des camions de Kevazingo. »je voudrais bien citer les noms de ceux que je sais détenteurs des autorisations spéciales de récupération de Kevazingo dans tout le Woleu-Ntem, mais vue que je ne souhaite pas nourrir de critiques à l’endroit de compatriotes qui sont également le je pense, victimes d’entourloupes de la part des responsables des Eaux et Forêts comme nous tous, je me permets seulement de dire à ces derniers qu’il ne leur sera plus possible de rouler un seul camion. Si Lee White veut donner du travail, qu’il le donne à tout le monde en toute transparence, comme l’ont fait ses prédécesseurs. » C’est ainsi que s’est exprimé le président de la CGPMEI.