La problématique de la résolution de la construction de cinq mille logements par an, d’Ali Bongo Ondimba afin de séduire l’électorat en 2016, semble être réglée de manière partielle au moment où les sinistrés du PK 8 viennent d’être relogés dans les maisons de la SNI à Bikélé dans la bourgade Zong.
Eh bien, le Président de la République a fait son choix en démontrant lui-même que l’égalité des chances n’existe que de nom avec les membres du gouvernement que conduit Ossouka Raponda chargés de mettre le tout en musique peu importe la cadence. Rappelons que le vendredi 21 octobre dernier la ville d’Oyem recevait les 7 corps au village Mfoul suite à l’éboulement de terre. Les populations du Woleu-Ntem avaient accueilli dans un fort chagrin lesdites dépouilles venues par vol spécial. A en croire une source familiale, « nos victimes sont identifiées comme deux enfants, dont 𝗦𝘁𝗲𝗲𝘃𝗲 𝗕𝗲𝘆𝗲𝗺𝗲 𝗭𝘂𝗲 et 𝗖𝗶𝗻𝗱𝘆 𝗭𝗮𝗻𝗴 𝗭𝘂𝗲. Pour la cinquantaine d’âge, 𝗚𝗲𝗻𝗲𝘃𝗶è𝘃𝗲 𝗡𝗱𝗼𝗻𝗴 𝗔𝘀𝘀𝗼𝘂𝗺𝗼𝘂 et 𝗦é𝗿𝗮𝗽𝗵𝗶𝗻𝗲 𝗡𝘁𝘀𝗮𝗺𝗲 𝗔𝘀s𝗼𝘂𝗺𝗼𝘂. Pour la trentaine d’âge, 𝗡𝗲𝗹𝗹𝘆 𝗔𝘀𝘀𝗼𝘂𝗺𝗼𝘂 𝗔𝘂𝗯𝗮𝗺𝗲 et 𝗩𝗮𝗻𝗲𝘀𝘀𝗮 𝗡𝗻𝗮 𝗢𝗻𝗱𝗼. Aussi, 𝗪𝘆𝗹𝗱𝗮 𝗠𝗲𝘇𝘂𝗶 𝗠𝗲𝗻𝗱𝗼𝗻𝗴 à la douzaine de l’âge ». Ce drame qui vient de se produire aurait pu être évité si et seulement si Ali Bongo Ondimba avait réalisé sa promesse de construction de cinq mille logements par an.
Il a fallu que le PK 8 enregistre un énième éboulement qui a fait un bilan de 7 morts pour qu’Ali Bongo Ondimba se rappelle de sa promesse fétiche « je ne serai heureux que lorsque les Gabonais seront heureux ». Ce dernier a-t-il oublié les autres éboulements ? Un petit rappel nous amène à parler du glissement de terrain à Mindoubé 1 dans le cinquième arrondissement de la commune de Libreville, bilan trois morts, et le gouvernement s’en moquait. Nous sommes là en 2020 ! Un éboulement de terre avait été enregistré dans la nuit du lundi 20 avril aux environs de quatre heures du matin au quartier Mindoubé 1, non loin de Sovog. A l’origine de ce sinistre, une pluie diluvienne qui a entraîné la mort de trois enfants respectivement âgés de deux mois, six ans et treize ans. Les membres de la famille n’ont eu que leurs yeux pour pleurer face à cette catastrophe naturelle qui n’est pas la première du genre à Libreville à cause d’une absence de politique d’urbanisation. Jusqu’à présent cette famille ou encore le voisinage n’a jamais été relogé, pour quoi ce poids deux mesures. Visiblement les autorités politiques passent leur temps à se servir et non à servir le peuple qui malheureusement continue de croupir dans la misère totale.
Au Gabon, pays de 2,2 millions d’habitants, une majorité de la population se bat au quotidien pour bâtir une maison afin d’être propriétaire. C’est le peuple nanti d’une volonté de fer, qui impose à ce gouvernement d’amateurs la voie à suivre avec pour conséquence des zones désenclavées dans une nation où environ 80% de la population est pauvre et n’arrive pas à joindre les deux bouts à la grande joie de 20% des riches. Même l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) mise en place pour permettre aux nationaux d’avoir des zones viabilisées avec des titres fonciers rame à contre-courant du concepteur de cette agence qui n’est autre qu’Ali Bongo Ondimba. A l’ANUTTC c’est le plus offrant qui gagne la meilleure parcelle, et il arrive même des fois que votre propre parcelle soit attribuée à une autre personne tout est question d’argent. Casimir Oyé Mba avait raison de dire « l’argent à tuer mon pays », à cause tout simplement de la mauvaise répartition des richesses du sol et du sous- sol.
La question que la population se pose est celle de savoir s’il va falloir qu’un éboulement cause des victimes pour qu’Ali Bongo Ondimba reloge la famille et le voisinage à la cité SNI de Bikélé ?