Il est temps que les gabonaises et les gabonais sachent ce qui se trame réellement dans ce pays.
Des lobbies ont pris le Gabon en otage, reléguant l’unité nationale, l’égalité de chances, l’impartialité, la justice, au rang de simples paroles.
On a beau crié, mais on hésite à crever l’abcès.
C’est quoi le problème au juste ?
Le problème c’est que je sollicite être candidat aux élections primaires dans le camp de la majorité présidentielle et aux primaires du camp de l’opposition pour la désignation de leur candidat à l’élection présidentielle d’août 2023.
L’argument qui m’est servi pour l’instant pour justifier le refus de ma candidature est le suivant.
Dans la Majorité, il n’y a pas de primaires, c’est un candidat naturel qui s’impose à tous.
Quant à l’Opposition, les primaires ne sont pas d’actualité et même si, d’aventure, le principe est retenu, cette opération ne concernera que les candidats présentés par les partis politiques. Or monsieur PETIT-LAMBERT OVONO n’est membre d’aucun parti politique.
À l’analyse, l’argument du candidat naturel est une barrière à la démocratie pluraliste dans une association regroupant plusieurs personnes, une forme de dictat du créateur ou fondateur de ce parti, une personnalisation de ce mouvement.
Pourquoi se dire parti démocratique si aucun autre son, aucune autre voix, aucune autre personne ne peut prétendre à l’investiture à travers une élection primaire ouverte dans ce parti?
Pourquoi les gabonaises et les gabonais accepteraient de confier leur pays à un candidat qui est déjà un dictateur dans son parti?
Longtemps trompés, les gabonais doivent tout savoir, raison gardée, qu’en choisissant un candidat qui refuse les primaires, ils choisissent volontairement la dictature.
Qu’ils ne le regrettent pas après.
Presque tous anciens du PDG, les partis d’en face qui se réclament de l’opposition, mais qui ne comprennent pas ce qu’est l’opposition politique auraient choisi la même règle. » *si le principe des primaires est retenu, cette opération ne concernera que les candidats présentés par les partis politiques ».*
N’est-ce pas l’élimination des opposants ? L’opposition étant définit comme ceux qui vivent des frustrations , des brimades, des injustices… du pouvoir.
Pour ces deux camps politiques, la composition des membres du conseil national de la démocratie (CND), du Centre Gabonais des Élections (CGE), des représentants aux démembrements du CGE aux élections politiques, et le droit au financement avec de l’argent public, argent de tous les contribuables ne doivent être que leur affaire. Exit la société civile.
Si cela n’est pas un complot contre le peuple gabonais, de quoi s’agit il ?
Il est temps que tout cela cesse.
Je lance un appel aux gabonais pour s’opposer à cette candidature des partis politiques lors du scrutin d’août 2023.
Petit-Lambert Ovono, candidat aux Primaires pour l’élection présidentielle de 2023