Le Fonds gabonais d’investissements Stratégiques (FGIS), gestionnaire exclusif du Fonds souverain de la République gabonaise a subit des dérives dans sa mise en œuvre qui l’ont partiellement éloigné des objectifs initiaux. Plusieurs actions ne financent pas des dépenses exceptionnelles d’investissement, mais servent simplement à remplacer des crédits supprimés par ailleurs dans le budget de l’Etat.
En effet, 15 % à 20 % des sommes engagées sont de la substitution budgétaire. Car, l’effet de levier via des financements privés n’est pas toujours perceptible. Rappelons que le rôle fondamental des fonds d’investissement tels est ainsi d’apporter de manière efficace les ressources aux entrepreneurs. Pour assurer le développement d’une nouvelle économie entrepreneuriale, il est indispensable de mettre en place ce maillon clé de la chaîne de financement. Le FGIS est un support pour investir de manière passive sans se soucier des actions/obligations à sélectionner. Toutefois, il peut être handicapé par sa taille : plus il a d’argent à placer, moins il aura d’opportunités et moins bonnes seront ses performances. Ainsi, il y a un risque que ce fonds d’investissement sous performe le marché à long terme et qu’il ne batte pas son indice de référence.
Aussi, il serait judicieux que le FGIS ne disperse pas ses nouveaux fonds (crédits carborne) dans de nouvelles actions de court terme et qu’il refuse désormais toute action de substitution budgétaire.