Gabon/ Le débat de Missélé eba’a: Pourquoi le cas Massassa n’est-il pas réglé?

Aucune expression ne vaudra jamais le qualificatif  » la République à l’envers  » pour désigner ce qu’on vit avec le gouvernement d’Édith Cresson du Gabon.

Alors qu’on compte de nombreuses personnalités politiques et publiques dans la principale prison du pays pour des supposés cas de corruption, en voici un dénoncé par la Le débat de Missélé eba’a: Pourquoi le cas Massassa n’est-il pas réglé?

Aucune expression ne vaudra jamais le qualificatif  » la République à l’envers  » pour désigner ce qu’on vit avec le gouvernement d’Édith Cresson du Gabon.

cheffe du gouvernement himself, en plein conseil des ministres, qui n’est suivi d’aucun effet. Ce n’est tout simplement pas normal.

Quel est le message on renvoie à l’opinion publique nationale et internationale? Vraiment, il n’y a même plus cette gêne de savoir que les autres pays du monde qui ont leurs ambassadeurs au Gabon assistent à ce spectacle désolant? Comment avec une telle situation grave, évoquée en conseil des ministres, on peut encore garder Vincent Massassa au gouvernement quand dans le même temps des cadres gabonais sont toujours en prison pour des faits aux contours flous?

Autrement dit, comment peut-on encore parler de lutte contre la corruption au Gabon et espérer être crédible sur la scène nationale et internationale quand plusieurs semaines après ce scandale relevé, non pas par un activiste énervé ou un opposant aigri, mais par le premier ministre en conseil des ministres,  il ne s’est juste rien passé pour le ministre du pétrole?

Pourquoi tous les faits divers dans nos établissements scolaires et nos administrations devraient encore nous surprendre ou nous choquer quand au sommet un tel fait grave est tout simplement banalisé? C’est à ce niveau et à ce moment qu’on cherche la parole du ministre en charge de la corruption? Où est son verbe agressif, moralisateur et incandescent?

Sous d’autres cieux où les gouvernants ont encore une certaine dignité à préserver et un sens de l’honneur à faire luire, Francis Nkea et Rose Christiane Ossouka Raponda auraient démissionné parce que ne pouvant siéger avec un  » collègue  » corrompu qui n’est pas sanctionné.

En France, il est de notoriété publique que Jérôme Cahuzac était un des proches de François Hollande. Ce dernier en avait fait son ministre délégué au budget auprès du ministre de l’économie et des finances dans le gouvernement de Jean Marc Ayrault. Accusé de fraude fiscale en mars 2013, Jérôme Cahuzac, après avoir publiquement menti sur les faits qui lui sont attribués, est contraint de démissionner car ce qui lui est reproché s’avère vrai. Pas une, pas deux, il est également exclu du Parti Socialiste.

La justice ayant pris le relais de cette affaire honteuse, en 2018, Jérôme Cahuzac est condamné en appel à deux ans de prison ferme (peine aménagée en port d’un bracelet électronique) et deux ans avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 euros d’amende pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.

Voici un pays qui, aux yeux du monde veut garder une certaine image et une certaine crédibilité. Mais dans notre pays, même quand c’est le premier ministre qui dénonce une situation aussi grave, la vie continue son cours normal sans que quiconque ne s’émeuve d’une telle situation. C’est dire qu’on a dépassé la stratosphère, cette seconde couche de l’atmosphère terrestre, où la honte et l’indécence n’existent carrément pas.

La pression du départ de Vincent Massassa du gouvernement aurait dû être fait par la cheffe du gouvernement et le ministre en charge de cette question. La solidarité gouvernementale exclut toutes liaisons avec des personnages dont la moralité semble sulfureuse, scandaleuse et honteuse. Sinon quel discours anticorruption ce gouvernement peut encore prétendre tenir sans que des injures les plus indigestes ne fusent de la bouche de l’opinion publique nationale et internationale?

Rien que par cette situation, on a la confirmation qu’il n’y a vraiment rien de bon à attendre de ce gouvernement. Tout y est: manque de consistance, de compétences, de dignité, d’autorité, de crédibilité et de légitimité. Le cas Vincent Massassa restera pour toujours le symbole d’un gouvernement disqualifié où même les symboles ont foutu le camp. Ce qui est extrêmement grave pour un pays où les gens prétendant être libres et de bonnes mœurs se comptent par centaines au kilomètre carré.

Par Télesphore Obame Ngomo

Paul Essonne

Journaliste

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