Cette réunion qui se déroulait à la salle du complexe administratif a enregistré la présence du préfet du département de l’Ogooué et des Lacs Elie Nziengui et du secrétaire général de province Flavien Kankouolo, avait pour objectif la suspension du mouvement d’humeur des commerçants de Lambaréné.
Après leur rencontre avec les autorités locales, les opérateurs économiques de la ville du grand blanc refusent de lever le piquet de grève. Malheureusement, le torchon brûle encore entre ces derniers et l’administration, à l’ origine, l’augmentation des taxes et les contrôles intempestifs dans les magasins. « Nous ne refusons pas de payer les taxes, mais nous voulons que les services administratifs en charge de nous gérer comprennent aussi les difficultés que nous avons face à la crise sanitaire qui secoue notre pays et le monde pour être en règle vis à vis de l’Etat, nous demandons à ce dernier de revoir à la baisse les montants, il y a la parafiscalité » dira le président du syndicat des commerçants du Moyen Ogooue au sortir de la rencontre avec le gouverneur de province Barnabe Mbangalivoua qui reconnait avoir convoqué ce conclave » j’ai convoqué cette réunion selon le décret N° 724 fixant les attributions du personnel de commandement, mon rôle est d’appliquer les textes et protéger la population, je vous demande de suspendre votre mouvement le temps pour moi de me concerter avec les services consternés afin de trouver des solutions idoines, essayons de nous comprendre , si vous fermez les boutiques, ce serait un scandale pour le pays, car vous avez une influence considérable » a conclu le gouverneur.
Répondant à l’intervention du gouverneur de province, le secrétaire général du sycomo Lamine Mahamadou va reconnaitre l’importance des commerçants » nous reconnaissons le rôle que nous jouons dans l’économie du pays, mais nous refusons les gens qui s’enrichissent sur le dos de l’Etat, et aujourd’hui nous avons deux textes de loi, celui de mai et du mois d’août qui fixent les montants des taxes, ce qui est curieux est que la direction provinciale des impôts s’appuie sur le mois de mai, nous demandons qu’il y ait harmonisation des contrôles » a souligné le secrétaire général.
En ce temps de la pandémie du coronavirus, il devrait y avoir des mesures d’assouplissement pour permettre aux opérateurs économiques d’exercer en toute quiétude comme le souhaite les plus hautes autorités du pays en tête desquelles le président de la République Ali Bongo Ondimba.