Le conflit homme-faune à Mekambo: où sont les milliards décaissés pour la préservation de la biodiversité ?

Depuis  plus de dix ans, les autorités gabonaises s’activent en Afrique et en occident pour solliciter de l’aide dans le cadre la préservation de la biodiversité. Les différents fonds alloués par les organismes internationaux et les banques en vue de soutenir l’économie gabonaise dans ses efforts de préservation  semblent ne pas apporter les fruits escomptés. C’est en tout cas, ce qui ressort du ras-le-bol des populations de Mekambo, dans la province de l’Ogooué Ivindo.

En effet,  ce 25 mai, les populations de Mékambo, dans la province de l’Ogooué-Ivindo ont décidé de monter au créneau  pour dénoncer la menace des pachydermes qui dévastent leurs plantations. Un mouvement d’humeur qui vient d’amener ces derniers, à s’en prendre aux autorités administratives notamment le préfet de la localité, Frédéric Moughandza.

Selon des sources concordantes, il aurait envoyé des forces de l’ordre dans la forêt en vue de contrer une battue des éléphants. Relayée pour l‘essentiel par le groupe Facebook Métandou Mia Mékambo (les nouvelles de Mékambo), la manifestation s’est estompée aux alentours de 13 heures. «Le préfet échappe de justesse à un lynchage. Il a été sauvé par les responsables du Collectif qui ont réussi à l’extirper et le remettre aux gendarmes. Il se trouve actuellement à la brigade de gendarmerie de Mekambo. Les manifestants semblent avoir de l’empathie pour les gendarmes», a relevé  le groupe Facebook.

Des problèmes qui viennent remettre sur la table le sempiternel problème des fonds alloués par les organismes internationaux pour la protection de la biodiversité et le soutien aux populations rurales. Le Gabon a-t-il bénéficié ces dix dernières années, des fonds en vue de protéger ces pachydermes ? La politique du Gabon pour les conflits Homme – faune est –elle encore faible ?

Autant de questions qui devraient amener les autorités gabonaises à méditer sur leur stratégie  sur la biodiversité et la protection de l’environnement, pour éviter que d’autres localités ne se révoltent face à la destruction de leurs plantations par les pachydermes.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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