Gabon : La réassurance, une industrie de pointe, à la fois technique et financière.

Depuis la promulgation de la loi 008/2017 du 03/08/2017 relative à la cession légale en réassurance au Gabon, les réassureurs disposent d’une marge de solvabilité élevée qui leur permet de rester compétitifs pour la suite.

En effet, entre excès de capital, pression tarifaire en dommages, taux bas, hausse des rétentions des cédantes. Alors qu’ils n’ont, sans doute, jamais autant cumulé de vents contraires, les réassureurs multiplient les stratégies pour préserver leur rentabilité. Car, les conditions de marché difficiles durant le Covid-19 n’ont pas fragilisé la solidité financière des réassureurs, dans la mesure où le secteur conserve une très forte solvabilité ajustée des risques. Encore plus que l’assurance directe, la réassurance est une industrie averse au risque financier. Compte tenu de passifs volatils et une exposition forte aux sinistres, ils limitent les risques financiers à l’actif.

Par exemple, la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-Ré) peut vivre avec différentes conditions de marché vu sa taille, sa diversification entre la réassurance dommages et la réassurance vie, ses relations très étroites avec ses clients et sa connaissance des risques acquise depuis de nombreuses années. Mais c’est beaucoup plus dur pour le marché. Rappelons que la réassurance, est la gestion des risques provenant de portefeuilles d’assureurs ou de réassureurs dans le cordon des rétrocessions par leur mutualisation. Car, la réassurance constitue et gère des mutualités de deuxième ordre par rapport à celles du marché direct de l’assurance. La motivation des assureurs à céder leurs risques et domaines d’intervention aux réassureurs détermine les caractéristiques de l’activité des réassureurs : exposition aux catastrophes naturelles, prise en compte des évolutions démographiques comme la mortalité, internationalisation.

Aussi, l’économie gabonaise a besoin que la réassurance se développe et se ré-organise pour que l’assurance puisse effectivement couvrir les risques qu’affrontent ses clients. Ainsi, la réassurance est, de toutes les activités financières, celle qui va devoir se transformer le plus rapidement pour retrouver une efficacité globale dans la couverture des catastrophes et les emballements catastrophiques qu’elles génèrent.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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