Gabon : La fondation Sylvia Bongo Ondimba vit avec l’argent des détournements de fonds.

C’est désormais connu de tout le monde, la fondation de Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) vit avec des fonds de détournement de biens publics. La confirmation a été faite par l’ancien patron de la Gabon Oil Company (GOC), Patrichi Tanasa lors de sa comparution devant la cour criminelle spécialisée le 19 juillet courant. Ce dernier a déclaré avoir octroyé à deux reprises un don d’un montant de 150 millions de francs CFA à la FSBO pour sa traditionnelle campagne Octobre Rose.

Finalement ce n’est pas une surprise, de nombreuses personnes s’interrogeaient depuis fort longtemps de la provenance des énormes fonds de la FSBO leur permettant de mener des opérations de grande envergure à même de soulager les populations. Force est de constater qu’en dehors de cette fondation aucune autre n’a menée autant d’activité. Comment comprendre que la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) fasse fi de l’origine d’autant d’argent ? Peut-être que cette forme de laisser-aller s’explique tout simplement par le fait que ce soit la première dame du Gabon qui est à la tête du FSBO, et que par conséquent elle peut se taper le luxe d’avoir de l’argent venant de la GOC. Même qu’il y a peut-être d’autres entreprises qui font le même exercice.  Sylvia Bongo Ondimba gagnerait à garder le silence, car la bouche qui mange ne parle pas. L’argent du contribuable est utilisé pour sa fondation éponyme, alors que cet argent devrait être injecté dans les structures publiques.

Pour rappel, La Gabon Oil Company (GOC) participe activement à la campagne « Octobre Rose » depuis 2014 en organisant la sensibilisation et le dépistage de son personnel féminin. De plus, la GOC a effectué deux dons d’une valeur de cinq (5) millions de francs CFA chacun afin de financer l’achat des consommables nécessaires à la réalisation des activités de dépistage durant les deux campagnes de 2016 et 2018. A quoi servent les fonds de la fondation ?

Il serait judicieux d’octroyer des fonds à d’autres fondations qui travaillent dans l’arrière-pays et qui malheureusement n’ont pas de moyens comme la FSBO.

Paul Essonne

Journaliste

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