Gabon/ Eaux et Forêts : La gestion scabreuse du ministre Lee White mise à nu.

La mise sous mandat de dépôt du ministre Lee White aura décidément été l’occasion longtemps attendue par les forestiers Gabonais pour démontrer le côté obscur de la gestion du ministre Lee White dans le volet Eaux et Forêts de son département.

Marginalisés et anéantis par les pratiques mafieuses, des compatriotes se sont vu refuser toutes opportunités de reprise de travail dans le secteur. Nombreux sont ceux qui ont fini par se résoudre à changer de secteur, tellement les contraintes et les obstacles qui entravent la probabilité d’une reprise d’activités se multipliaient chaque jour et ne laissaient aucun doute sur les dessins de Ghislain Moussavou sous le regard bienveillant de son ministre. Le désarroi et la résignation ont ainsi pris le dessus sur l’espérance qui animait une partie importante de ces compatriotes pourtant fin connaisseurs de l’exploitation forestière au Gabon. Les interpellations et les sollicitations bien nombreuses des forestiers auprès du ministre Lee White n’ont rien changé à la posture méprisante de l’équipe dirigeante du ministère des Eaux et Forêts depuis deux ans. Du haut de sa grande forme méprisante et de blanchisseur juridique de toute cette pagaille au sein du ministère des Eaux et Forêts, le conseiller juridique du ministre Lee White, Jean Richard Nze Ndong dit Mbélé est celui qui a longtemps solidifié l’immunité de Ghislain Moussavou dans toutes ces pratiques. Il fallait être soit l’ami de ce dernier, soit  celui de Ghislain Moussavou pour bénéficier des faveurs du ministre Lee White.

Ces derniers temps, nous avons constaté une prolifération des autorisations spéciales de récupérations ou de déforestation des zones agricoles. Des documents ont été signés à des personnes parfois qui n’ont aucune connaissance du domaine de l’exploitation forestière, qui se promènent avec ces documents de village en village dans le Woleu-Ntem en faisant état de leur proximité avec Lee White. Aux dires de certains forestiers mécontents, c’est le cas d’un ancien militaire aujourd’hui retraité du nom de BIYOGO BI ESSI qui détiendrait une autorisation de récupérer du bois dans tout le Woleu-Ntem. Ce dernier ne s’est pas privé de faire comprendre à de nombreux forestiers qu’il était très proche de Lee White et avait tout le pouvoir pour récupérer tous les volumes de Kevazingo au sol. Un autre cas qui fait polémique et non les moindres, il s’agit du dossier de la société ULTRA BOIS. Cette entreprise avait obtenu plus de 700m3 de volume de Kevazingo dans le Woleu-Ntem en 2016. Seulement, toutes vérifications faites, ces volumes n’ont jamais réellement existé au sol, mais l’administration des Eaux et Forêts avait toutefois encaissé les frais de vente équivalents à ces volumes. Curieusement cette société depuis plusieurs mois bénéficie d’une occupation d’espace d’exploitation dans l’Estuaire, pendant de nombreux autres forestiers sont complètement au chômage. Ce qui fait désormais penser à un traitement sans égal de tous les forestiers dans la gestion actuelle du département des Eaux et Forêts. Aux uns le travail et aux autres le chômage. C’est dire combien à ce jour, Jean Richard Nze Ndong dit Mbélé et Ghislain ont aliéné certains forestiers pour en faire des dociles individus pour ceux qui veulent travailler et des renégats pour ceux qui contestent. S’il y a des magouilles dans les dossiers Tali bois et Pen sinc, rien n’exclut qu’il ny en ait pas eu dans les dossiers BIYOGO BI ESSI et ULTRA BOIS ou bien d’autres comme le dossier OMCB qui a évacué des volumes de Kevazingo en 2020. Ce qui conduit certaines organisations forestières et Brain forest de Marc Ona Essangui à réclamer que toute la lumière soit faite par la justice autour de toutes autorisations qui ont été délivrés par le ministre Lee White depuis deux ans.

Paul Essonne

Journaliste

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