Gabon : Des directeurs de cabinet qui décident à la place des ministres.

Avec son ouvrage « la République au village », Alfred Nguia Banda a été un précurseur dans la dénonciation des travers de l’Administration gabonaise. Un récent évènement déplorable dans un département ministériel en est la preuve, avec un directeur de cabinet faisant obstruction à un courrier ayant reçu l’accord de son ministre d’Etat. Le fameux directeur de cabinet a jeté aux oubliettes cette affaire. Avec ce genre de comportement, l’on pourrait sortir un autre livre avec pour titre « le ministère au village ».

En effet, l’affaire remonte au 4 août 2021 avec une organisation qui décide de pondre un document essentiel pour que les médias sortent la tête de l’eau. Introduit en cette date, le document recevra l’accord du ministre d’Etat le 6 août de la même année. L’instruction sera donnée au directeur de cabinet de recevoir le patronat, chose qu’il boycottera, pourtant dans le courrier figurent les contacts de l’association. Curieusement, ce n’est que ce 28 septembre que ladite organisation sera informée de cette absence de communication entretenue par celui qu’on appelle communément les yeux et les oreilles du ministre dans les différents départements ministériels. C’est cela aussi la conséquence lorsque l’on croit bien faire en s’entourant des fils et filles de son village, qui ne comprennent rien du fonctionnement de l’administration ou qui travaillent selon leurs humeurs ou tout simplement avec des préférences et des camps.

Pourtant, le ministre d’Etat aime à le dire à chaque fois qu’il reçoit des invités à son cabinet « c’est chez vous ici, les portes du ministère vous sont grandement ouvertes ». Finalement, certains proches collaborateurs du ministre d’Etat comme dans les autres départements ne l’ont pas compris ainsi, certainement qu’ils ont des agendas cachés. En sabotant le travail d’un ministre c’est le travail du gouvernement que l’on sabote, en clair celui du Président Ali Bongo Ondimba, qui veut que l’administration gabonaise soit efficace. Nous y reviendrons !

Paul Essonne

Journaliste

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