Le 3 mai 1993 a été institué la Journée Mondiale de la liberté de la presse, trente ans après la liberté de la presse continue de faire débat, notamment entre les acteurs du secteur, les organisations patronales, les journalistes, les communicateurs d’une part, et le gouvernement d’autre part. Ainsi, la journée anniversaire du 3 mai 2023 prochain aura pour thème « Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme ».
Forte de son assise dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et particulièrement légitimée par ses racines historiques et culturelles, la liberté de la presse a donné, cependant, lieu à peu de jurisprudence constitutionnelle. Cette liberté d’expression et de communication est d’autant plus précieuse que son exercice est une condition de la démocratie et l’une des garanties du respect des autres droits et libertés. Malheureusement depuis de nombreuses années, on constate un accroissement des dangers et, de ce fait, un niveau de peur parmi les journalistes. Le harcèlement, les menaces de mort, les arrestations arbitraires font de plus en plus partie de leur quotidien.
Aussi, dans le cadre du devoir de mémoire, la liberté d’expression constitue l’élément essentiel à la jouissance et à la protection de tous les autres droits de l’homme, afin de faire perdurer le souvenir et transmettre l’histoire des contributions des journalistes, notamment ceux qui risquent leur vie pour fournir des informations essentielles au public. Désormais, la défense de la liberté et de la fiabilité de l’information doit devenir un enjeu majeur pour les citoyens gabonais, quoi qu’ils pensent des journalistes, quelles que soient les critiques.
C’est dans cette optique que l’UNESCO recommande aux partenaires des médias, du monde universitaire et de la société civile d’organiser des événements mémoriels et symboliques à l’occasion de cette édition anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
