Gabon/𝘾𝙡𝙞𝙢𝙖𝙩 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙖𝙪 𝙂𝙖𝙗𝙤𝙣 : 𝙡𝙖 𝙟𝙚𝙪𝙣𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙤𝙗𝙨𝙚𝙧𝙫𝙚… 𝘼𝙫𝙖𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙙𝙞𝙧𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙧𝙣𝙞𝙚𝙧 𝙢𝙤𝙩 ?

Nombreux parmi nos aînés pensent déjà à la présidentielle de 2023. Certains se sont déjà déclarés candidats. D’autres hésitent. D’autres encore se croient plus malins en pensant cacher leur jeu. Mais la jeunesse vous observe.

D’abord, au titre des partis politiques qui tentent bon gré mal gré d’animer la scène publique, on peine à voir un leadership « nouveau » qui se distingue.

Au Parti démocratique gabonais, qu’on l’aime ou pas, Vivien Patrice Lloyd Amos Makaga Péa incarnait un visage de notre génération. Et personne ne peut le confondre à tous les médiocres qui y pullulent. Il était au-dessus des bidules tels que les « Soldats têtus » et autres plaisantins qui se contentent de chanter des louanges à Ali Bongo Ondimba sur les réseaux sociaux. Pour moi, c’était un bon calibre face aux nouvelles générations de l’opposition.

Dans cette opposition, notamment à l’Union nationale dès sa création, certains jeunes jouissaient davantage de la contestation populaire pour se faire parallèlement remarquer. Les mouvements estudiantins ont par ailleurs permis de se construire une image publique. Je pense à Ledoux, Firmin Ollo, Nicolas Ondo, Ballack Obame, Anatole Nnang Mezui et bien d’autres.

Au constat, L’ Union nationale aujourd’hui ne présente plus ce leadership jeune. Combien peuvent coller un nom sur celui qui sera désormais en charge du département de la jeunesse dans ce parti ? Ce, avec l’arrivée de la liste de la présidente Paulette Missambo à sa tête ? Il serait originaire du même village que feu Casimir Oye Mba. Ceci expliquerait cela ?

Auprès du président Alexandre Barro Chambrier et le RPM se retrouve Joyce Laffite (Bro, j’espère que c’est bien écrit). Ce frangin est décrit comme bosseur et compétent en matière de com. Certainement. Mais, là aussi, ça paraît familial. Et, perso, je ne lui reconnais pas de faits publics particuliers. En cas de méprise, je tâcherai alors de mieux le connaître.

Je ne saurais poursuivre sans parler du PLC, parti de Anges Kévin Nzigou, Elza-ritchuelle et de Nicolas Nguema. Mon passage auprès du président Moukagni-Iwangou a fortement glacé toute possibilité de relations saines avec ces compatriotes.

Loin d’en faire un débat de personnes, j’avais accepté la proposition de mon grand le Bantu dans le but de défendre l’idée du Procès-verbal vidéo auprès d’un membre proche du pouvoir exécutif. J’ai accepté les incompréhensions parce que l’amélioration du processus électoral semblait au-dessus de nos postures contre Ali Bongo. Et l’expérience a démontré que je n’y étais pas pour de l’argent comme certains le prétendaient. J’ai quitté le cabinet ministériel et le parti de mon plein gré en constatant l’imposture de Brice Laccruche Alihanga. Imposture à laquelle s’accommodait désormais mon grand le Bantu.

Tout ceci pour nous rappeler que nous n’avons plus l’âge d’être de simples accompagnateurs. De nouvelles élections présidentielles, législatives et locales se pointent à l’horizon.

Nos aînés qui ont aussi eu leurs désaccords hier s’organisent pourtant en bons élèves d’Omar Bongo pour prendre la scène politique en otage. Aussi bien dans l’opposition que la majorité. Même si je reconnais que d’autres parmi eux ont accepté le fait qu’il fallait désormais accompagner de nouvelles générations d’acteurs publics et politiques. Ce sont ces aînés que j’ai la chance de fréquenter dans ma vie professionnelle et politique.

À nos âges, Omar Bongo ( que ces aînés nostalgiques n’osent plus citer en exemple, alors qu’ils ont été complices de sa gouvernance) les avaient déjà responsabilisés au gouvernement, au Parlement et même loin du milieu politique. On peut au moins le lui reconnaître.

Nous sommes la génération androïde. Nous sommes maîtres des réseaux modernes de communication.

Nous n’avons pas les mêmes complexes d’hier de nos parents qui débarquaient fraîchement du village pour Libreville. Nous avons parcouru le monde. Ses universités et ses entreprises.

Je pense notamment à nos sœurs et frères de la diaspora, qui font preuve de résilience en acceptant de vivre loin de notre pays et de leurs familles à cause d’Ali Bongo et sa gouvernance. C’est inacceptable. Tous ces talents dont se prive notre pays.

Nous avons des idées et des projets pour notre pays. Nous menons des réflexions. Nous avons appris et apprenons encore auprès de nos aînés.

Pour ceux qui continuent de croire que ce qui est possible au Sénégal, au Burkina Faso et au Ghana, grâce au respect du vote des électeurs, n’est pas impossible au Gabon… Engageons-nous !

Je pense sincèrement que c’est à nous de fixer le tempo pour 2023 à toutes les élections. Si tant est que l’avenir de notre pays est au-dessus de nos divergences politiques ou personnelles.

Il faudra bien un jour trouver du temps pour accorder nos violons. Un jour. Avant 2023.

Étienne Francky Meba Ondo

Dit Meboon Môôn Meba Ondo – Officiel

Paul Essonne

Journaliste

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