Enrichissement illicite : quelles sont ces Banques complices des personnalités gabonaises ?

Depuis des années, des associations, des regroupements des journalistes d’investigation, dénoncent des cas de détournements d’argent, ou d’enrichissement illicite au Gabon. La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), qui est chargée de lutter contre ce fléau dans le pays, n’a jamais révélé les moyens et les voies qu’utilisent ces personnalités pour acheter des biens à l’étranger.

Sachant que toute structure financière qui se respecte procède aux transferts des capitaux, il n’est donc pas étonnant d’y voir des malversations  financières. Mais alors, quelles sont ces banques ou structures financières qui concourent à la corruption et l’enrichissement illicite au Gabon ?

Hier des personnalités telles que Pascaline Mferi Bongo, Marie Madeleine Mborantsuo, Ounaida Bongo qui a mis sur le marché de l’immobilier américain en août dernier sa maison, dont le prix de vente était d’environ 1.1 million de dollars, soit près de  554 millions de francs CFA, faisaient la une. Aujourd’hui, c’est le Commandant en chef de la garde républicaine, Oligui Nguema, dont –on dit être propriétaire  de 3 maisons à 554 millions FCFA, qui est au-devant de la scène de l’enrichissement illicite.

En effet, la corruption au sommet de l’Etat inquiète au plus haut point les Gabonais. Les résultats des enquêtes menées par les organismes européens,  américains et des regroupements de journalistes qui luttent  contre la corruption démontrent que la situation est plus que préoccupante dans le pays.

Force est de constater que, les personnalités citées par ces différentes associations sont tous très proches du Président de la République et occupent des fonctions très importantes au sommet de l’Etat. La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), à qui l’on vient de décupler les pouvoirs est -elle en mesure  de prendre la bonne décision ? Surtout quand on sait que, les dirigeants du CNLCEI sont nommés par ces mêmes personnalités soupçonnées de corruption à l’étranger. Raison pour laquelle, le changement d’appellation et de l’élargissement de ses missions aux infractions liées à la corruption, ne suffissent pas pour convaincre les Gabonais sur les sanctions à prendre à l’encontre des présumés coupables de corruption ou d’enrichissement illicite.

Pour rappel, la protection de la vie privée, cesse chaque fois que le public a un intérêt légitime dans la connaissance des activités, le comportement, la situation, la condition, la manière d’être d’une personne. Et les personnes aujourd’hui soupçonnées de corruption sont des personnalités publiques, qui gèrent des structures ou sont à la tête des structures publiques, autrement dit, qui appartiennent au peuple. C’est pourquoi, il serait judicieux que l’on sache,  quelles sont ces structures financières qui, ces dernières années facilitent les transferts d’argent à l’étranger à toutes ces personnes soupçonnées de corruption ou d’enrichissement illicite.

Le Président de la République, qui vient d’engager et lancer des opérations pour lutter contre la corruption, devrait commencer par nettoyer sa maison, en demandant les comptes à ses proches dont on affirme être à l’origine des actes de corruption et d’enrichissement illicite à l’étranger.

Ikoundi Nguema

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *