Des receleurs des fausses cartes grises à la DGR depuis lundi

Cinq agents de la direction générale des transports sont en garde à vue depuis le lundi 29 mars à la direction générale des recherches pour  une affaire de trafic des cartes grises. Déjà,  la Coordination des entreprises du secteur sécurité dans les transports (CEST) par la voix de son Secrétaire permanent, Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné, avait attiré l’attention des responsables de la Direction générale des transports terrestres (DGTT), sur le caractère mafieux observé dans la délivrance des cartes grises automobiles en République Gabonaise depuis quelque temps. Selon le Secrétaire de la CEST « de nombreuses vraies-fausses cartes sont en circulation depuis des années, et ce trafic profite à priori aux responsables de la DGTT ».

Pourtant, la DGTT avait réussi à récupérer l’établissement de ce précieux document dont la signature était aux mains des Gouverneurs. Mais force est de constater, qu’elle aussi semble désormais en faire un commerce qui profite à une chaîne de responsables mafieux aux commandes de ladite direction générale des transports terrestres. Le Secrétaire permanent de la CEST, qui estime ne pas comprendre qu’en 2020, avec toute la technologie qui existe désormais en matière de partage d’informations que l’on puisse assister à l’édition de doublons dans les immatriculations. A moins que cela ne profite à ceux qui sont aux commandes de l’appareil d’établissement  de ces documents.

Rappelons que lorsqu’Anatole Kabounou a pris ses fonctions en septembre 2017, son ambition était de mettre un terme à l’édition de documents controversés. C’est-à-dire arrêter la prolifération de vrais-faux documents de transports. Aujourd’hui, malheureusement, rien n’est fait pour la préservation des documents  et un petit groupe d’individus  s’enrichit sur le dos de l’État et des contribuables gabonais.

Le scandale des doublons dans les cartes grises démontre une fois de plus que ceux qui sont à la tête de l’administration des transports terrestres n’ont pas d’état d’âme quand il s’agit de la stabilité de leur enrichissement personnel. Ils ne reculent devant rien. Pendant que l’Etat gabonais passe son temps à emprunter des fonds à l’étranger pour financer des projets de développement, des groupes d’individus prennent en otages des régies financières au profit de leur boulimie d’enrichissement illicite. « Comment peut-on admettre que ces gens mettent en péril la sécurité de tout un pays pour leur profit personnel ?

Lorsqu’une même immatriculation est attribuée à deux véhicules différents n’est ce pas une source d’insécurité publique ? Lorsqu’une immatriculation certifiée se retrouve sur une carte grise éditée dans un domicile, n’est ce pas là une source d’insécurité publique ? Lorsque le centre de contrôle technique Autobilan Agréé fabrique une plaque d’immatriculation diplomatique et la pause sur un véhicule qui devrait bénéficier d’une immatriculation temporaire, n’est ce pas là aussi une source d’insécurité publique ? A qui profite ce déferlement de faux dans l’édition de cartes grises et de fabrication de plaques d’immatriculation douteuses ?» s’interrogeait  Emmanuel Marcos Zue Meye Eyene.

Ce qui est sûr, certains risquent d’être admis à la prison centrale de Libreville s’ils n’arrivent pas à prouver leur innocence dans cette mafia d’édition des cartes grises.

Paul Essonne

Journaliste

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