Plus d’1,8 millions d’êtres humains dans le Gabon vivent dans des constructions qu’ils ont réalisées eux-mêmes, avec des matériaux récupérés, et sur des sites souvent appropriés de façon provisoire. D’autres encore, manquent de logement fixe.
En effet, comme tout ce qui émane de la race humaine, l’architecture a toujours évolué. Elle a subi des influences de toutes sortes, religieuse, politique, économique, militaire, philosophique, archéologique, et bien d’autres. En ce début de siècle de nouvelles pressions menacent l’architecture comme elles menacent la société gabonaise tout entière. Le réchauffement de la planète, la croissance de la population, la diminution des ressources naturelles sont des problèmes que ni l’architecture ni l’urbanisme ne pourront résoudre seuls. Malgré tout, certains indices sont chargés de promesses.
Rappelons qu’une Journée mondiale de l’Architecture existe et ce, depuis 1985. C’est donc l’Union Internationale des Architectes (UIA) qui en est l’initiatrice. Elle est traditionnellement célébrée chaque année, le premier lundi du mois d’octobre, et donc le 5 octobre en 2020. Ainsi, chaque année, au travers d’un thème de réflexion, l’UIA s’efforce d’attirer l’attention des professionnels et du public sur les problématiques de développement concernant nos villes et l’habitat humain en général.
Toutefois, l’explosion des formes en architecture contemporaine, parallèlement à la montée d’une prédominance de la signature de l’architecte, semble a priori difficilement réconciliable avec l’extension de la notion de patrimoine. Or, que ce soit pour des raisons économiques, environnementales, fonctionnelles ou patrimoniales, les insertions d’éléments d’architecture contemporaine sur des bâtiments patrimoniaux contribuent au développement urbain et font partie de la praxis actuelle.
Dans la rencontre entre l’architecture contemporaine et le patrimoine bâti, l’actualisation en tant que phénomène culturel se propose comme solution à la polarité conservation-création.

