Comment le Gabon mesure t-il les crises qui s’abattent sur lui ?

Pour Petit Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, On entend souvent dire que gouverner, c’est prévoir. Avec la foultitude des crises qui s’abattent sur notre pays,  et dont le gouvernement a de la peine à juguler, malgré qu’il existe des institutions avec des missions destinées à ce travail, on peut réellement s’interroger sur les capacités dont dispose notre pays à résister à la dégringolade.

À l’examen de toutes les crises, on observe deux choses: D’abord une totale méconnaissance du calcul des risques dans tous les secteurs d’activités de notre pays, ce qui freine les interventions de l’État qui a pourtant les moyens pour agir; et deuxièmement, une insuffisance de capacités des superviseurs qui sont aussi des lanceurs d’alerte.

Si sur le plan politique le pouvoir et le parti au pouvoir savent parfaitement empêcher l’alternance, il est temps qu’il se penchent aussi sur les calculs de risques de crise et la façon de le résoudre.

Mais pour cela, il faut une réelle volonté politique, et un écosystème de superviseurs pointus,  très compétents et bien rémunérés.  Les métiers d’auditeur, d’évaluateur, de suivi des politiques publiques et de programmes,  contribuent grandement à la détection et à l’aide à la décision pour la maîtrise des risques.

Débattons de cela sans passion.

Paul Essonne

Journaliste

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