Brice Laccruche Alihanga au tribunal correctionnel : Quid du travail des services secrets avant sa nomination ?

Brice Laccruche Alihanga devrait se présenter au tribunal  correctionnelle ce jeudi 29 avril 2021, pour dit-on « faux et usage de faux ». Pour une personnalité qui a occupé des grandes fonctions dans ce pays, ces accusations suscitent moult questionnements.

C’est son avocat Me Anges Kevin Nzigou, qui, lors de sa conférence de presse, a annoncé cette comparution aux médias. Une procédure et une plainte très contestées par ce dernier. Ce jeudi 29 avril, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, devrait se présenter au  tribunal correctionnel de Libreville. Ce dernier est accusé de  « faux et usage de faux ». La Justice lui reproche « d’avoir falsifié son acte de naissance », indique une source proche du dossier. « Il y est inscrit qu’il est le fils biologique de M. Alihanga, de nationalité gabonaise, alors qu’il est bien celui de M. Fargeon », précise cette source.

Des informations sur sa nationalité bien connues des autorités gabonaises avant sa nomination comme directeur de cabinet. La preuve, durant son long règne, à la Présidence de la République, plusieurs médias ont interpellé le chef de l’Etat, sur les nominations des personnes ayant des doubles nationalités. Ces différents médias ont d’ailleurs subi les foudres de la haute autorité de la communication (HAC). Des années après, l’un de ses collaborateurs est accusé d’avoir falsifié son acte de naissance. Une situation rocambolesque, c’est pourquoi, certains Gabonais estiment que le problème de  nationalité ou d’identité de Brice Laccruche Alihanga ne devrait pas se poser au Gabon. Car, les différentes activités et les voyages au compte du Gabon, que ce dernier a effectué durant son séjour à la Présidence de la République, se sont déroulés aux nez et la barbe de tous les responsables des institutions et des responsables des services secrets. Pourquoi, pendant cette période, le tribunal n’avait pas diligenté des enquêtes pour vérifier l’identité de cette personnalité ? Que cache réellement cette comparution de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo ? Qui devrait répondre de la nomination du DC à la Présidence de la République ?

Autant de questions qui mériteraient d’avoir des réponses, pour éclairer la lanterne des Gabonais, qui tentent de comprendre comment un ancien collaborateur du chef de l’Etat, peut aujourd’hui être accusé de « faux et usage de faux ».

Ikoundi Nguema

Journaliste

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