C’est en tout cas ce qui semble apparaître aux dires de Josèphe Pascal Tripodi, après son audience avec le ministre des transports Brice Constant Paillat, introduit par le sulfureux Anatole Kabounou Onkoni, directeur général des transports terrestres (DGTT).
A la simple imagination que cette éventualité soit possible, il y a lieu de penser que le ministre des transports ne perçoit pas très bien les missions qui sont les siennes à la tête de ce vaste département. Comment comprendre que le PDG de l’entreprise qui n’a ménagé aucun efforts pour lutter contre les visites techniques de complaisance et l’insécurité dans le secteur des transports terrestres, soit aujourd’hui devenue l’ami de celui qui est considéré par tous ces agents comme le directeur général le plus incompétent de toute l’histoire des transports terrestres et qui est un allié de l’insouciance et du laxisme au point d’avoir transformé le secteur des contrôles techniques en véritable champ de bataille.
Selon, Josèphe Pascal Tripodi PDG de Gabon Autosur, le ministre des transports lui aurait autorisé à effectuer les visites techniques sans que des véhicules ne se présentent dans ses installations pour y être contrôlé conformément à la réglementation en vigueur en République Gabonaise relatif aux contrôles techniques.
Tout fraîchement débarqué de cette réunion, le mercredi dernier, Josèphe Pascal Tripodi, arrivé au siège de sa société à Oloumi, aurait commencé à traiter ses collaborateurs de voleurs et de bandits, pour ensuite crier à qui voulait l’entendre qu’il aurait eu la bénédiction du ministre pour effectuer les visites techniques de complaisance, afin de permettre à son entreprise de surmonter la violente crise actuelle née de l’infection au COVID 19.
Il faut le reconnaître, les conséquences de la pandémie de la COVID 19 ont durement impacté les entreprises. Gabon Autosur n’est pas en reste. S’il est vrai que cette entreprise a été durement affectée par cette crise sanitaire, il n’en demeure pas moins que la préservation des vies humaines et l’équilibre social née de la perte d’un parent lors d’un accident de la circulation routière reste une lourde perte pour la société et toutes les autres. Autoriser la société Gabon Autosur à pratiquer illégalement son activité équivaut à remettre à cette entreprise une arme afin qu’elle tire dans une foule sans être inquiétée par les conséquences de son acte. S’il est vrai que les propos du Ministre Brice Constant Paillat sont avérés, il y a lieu de penser que le secteur est en danger et que tout va à la dérive dans ce secteur.
A supposer qu’une telle dérogation délinquante et criminelle ait été accordée au nouvel ami du ministre Brice Constant Paillat et du DG Anatole Kabounou Onkoni, avait-il besoin d’aller en faire large diffusion dans sa société au beau milieu de sa cliente. Cela démontre l’instabilité psychique et l’immaturité du PDG de Gabon Autosur, ami du ministre des transports et du DGTT. Les vies des populations ont-elles si peu d’importance aux yeux de Brice Constant Paillat et Anatole Kabounou Onkoni ?
Le sieur Josèphe Pascal Tripodi, ne s’est pas arrêté à déclarer qu’il avait désormais de l’appui du ministre, mais que sa société bénéficiait maintenant également de la protection des services spéciaux de la présidence de la République. Toute chose qui aurait fait comprendre à tout le monde et aux hommes de médias que le torchon brûle désormais entre son directeur général Fabrice Guidat et lui. Qu’est ce qui peut faire en sorte que le directeur général de Gabon Autosur s’emploie à mettre un terme et à lutter contre les visites techniques de complaisances pour préserver la sécurité des populations, pendant ce temps les plus hautes autorités de la république encouragent son patron à faire le contraire. Que s’est-il donc passé entre-temps pour cette société qui depuis un an ne cesse de dénoncer les dérives de son concurrent Autobilan Agréé, dont l’unique méthode de fonctionnement repose sur les visites techniques de complaisances au mépris des vies des populations.
Selon certaines indiscrétions autour de Ghislain Malanda, présent à cette rencontre du mercredi dernier avec le ministre des transports, un système de pression avait été mis en place contre le PDG de Gabon Autosur durant des mois par le DGTT Anatole Kabounou Onkoni, qui menaçait de fermer sa société s’il n’arrêtait pas de financer les actions de dénonciations dans la production des faux documents de transports. En échange de la neutralisation des actions de son directeur général, Joseph Pascal Tripodi aurait ainsi la paix et pourra jouir de toute la protection de l’administration, y compris l’impunité dans l’exécution des visites techniques frauduleuses et de complaisances comme la fait Autobilan Agréé depuis des décennies. Une offre alléchante qui aurait fini par séduire le PDG de Gabon Autosur.
Si les déclarations de ce président directeur général sont avérées, n’allons nous pas vers une insécurité totale dans le domaine des transports terrestres. Pourquoi alors imposer les vérifications techniques d’usage s’il est possible de disposer d’un macaron et circuler. Autant ainsi transformer la visite technique en une taxe ou une vignette que l’Etat se partagerait les bénéfices avec ces sociétés. Cela éviterait toutes ces tracasseries de déplacement inutiles dans les centres de contrôles techniques.
Toute la question est de comprendre, qu’est ce qui peut bien motiver le DGTT Anatole Kabounou Onkoni a freiner les actions de dénonciations dans la production des documents de transports financés par Gabon Autosur ? Il y a lieu véritablement de conclure que le DGTT Anatole Kabounou Onkoni serait bien trempé dans ces trafics.
D’ailleurs le récent scandale d’imitation de signature impliquant son homme de main démontre à quel point son administration est gangrenée par la corruption et les trafics de documents en tout genre. La DGTT et ses démembrements étant désormais établie comme le centre névralgique du faux, cela peut expliquer les efforts que son directeur général met pour faire systématiquement une obstruction aux actions de justice en cours dans toutes ces nombreuses affaires.
Affaire à suivre.