Mouvement pacifique, le concert des casseroles est devenu, le moyen par lequel le peuple a trouvé pour montrer sa frustration et dénoncer le comportement de certaines forces de sécurité et de défense. Mais aussi, de rejeter les mesures de restrictions du gouvernement. Qu’est ce qui peut de ce fait expliquer les différentes arrestations qui se déroulent depuis quelques jours dans le pays ?
Philippe Arsène Owono, Jeff Blampain, Dimitri Ombinda, Gael Koumba Ayouné et Hoffman sont entre autres, les activistes qui ont été jetés en prison pour dit-on, avoir encouragé les gens à dire leur frustration en tapant dans une casserole. La raison est-elle fondée ? La question mérite d’être posée, car, le concert des casseroles s’est déroulé dans tout le Gabon, si certaines personnes ont décidé à travers les réseaux de dénoncer ces mesures restrictives du gouvernement, il n’en demeure pas moins que tous les gabonais ont participé à ce concert des casseroles. De ce fait, s’il y a lieu d’arrêter des individus pour atteintes à la sûreté de l’Etat, où pour avoir tapé sur une casserole, il faudrait que le gouvernement pense à mettre aux arrêts tous les gabonais. Sauf si, la véritable raison de leur arrestation ne réside pas dans le problème des casseroles. Dans ce cas, le gouvernement devrait expliquer aux populations les véritables raisons de l’arrestation de ces jeunes gabonais.
Question, à quel niveau se trouvent les dossiers d’enquêtes sur les décès de Gildas Iloko et Djenki Émane, tués au plus fort du mouvement de protestation ? En effet, si tel est que le gouvernement souhaite être ferme sur ces différents agissements, qu’il commence par montrer l’exemple en sanctionnant les personnes qui ont tiré sur ces jeunes gabonais. La justice qui a perdu la confiance du peuple, devrait démontrer sa neutralité dans cette affaire, en traduisant les présumés coupables devant la barre.
Qu’à cela ne tienne, les arrestations qui ont suivi le concert des casseroles, ne sont que l’arbre qui cache la forêt.