Cette question mérite son pesant d’or, au regard de l’état de délabrement très avancé des établissements scolaires ce, malgré les milliards injectés ces 10 dernières années dans le secteur de l’éducation.
En effet, l’Agence Française de Développement (AFD), a signé plusieurs conventions avec l’Etat Gabonais et procédé au lancement des projets, en vue de l’amélioration du secteur éducatif du pays. Après le décaissement des milliards de francs CFA, au profit de l’État gabonais, elle semble avoir oublié de procéder aux inspections des établissements scolaires.
Où en est-on avec les différents projets initiés par l’AFD au Gabon ? A quoi servent les financements de l’Agence Française de développement dans le pays ? Ces milliards sont-ils réellement destinés au développement du secteur éducatif gabonais ? Pas si sûr. Le secteur de l’éducation est sans doute celui qui donne plus de tournis aux autorités gabonaises. C’est le moins qu’on puisse dire, après le voyage organisé par le Ministre Délégué à l’Education Nationale, Carmelia Ntoutoume Leclecq, la semaine dernière, pour inspecter les chantiers et vérifier le respect des mesures barrières dans les différents établissements scolaires en construction dans la province de l’Estuaire. Un voyage de presse qui a permis de constater qu’il existe un grand fossé entre les milliards injectés par l’AFD et la réalité sur le terrain. Un écart qui laisse penser que, l’argent destiné au financement des infrastructures scolaires dans le pays n’est jamais rentré dans les caisses de l’Etat. Sinon, comment expliquer le fait qu’il n’y ait pas eu d’écoles construites dans l’ensemble du pays ces dernières années. Les différents Ministres qui sont passés à la tête de ce Ministère n’ont réalisé que des extensions et procédé à des réhabilitations. Quand bien même, la construction des nouvelles écoles étaient inscrites au budget chaque année de l’éducation nationale.
Rappelons qu’en 2016, hormis le financement de l’Etat pour l’amélioration du système éducatif du pays, l’AFD avait signé une convention avec l’Etat gabonais, d’un montant de 154 millions d’euros (soit 101 milliards de francs CFA) afin de financer le Projet d’Investissement dans le Secteur Educatif (PISE) qui vise à construire et équiper 9 collèges et 8 écoles primaires à Libreville et Port-Gentil, soit environ 500 classes supplémentaires. Une convention qui, disait –on, rentrait dans le cadre des missions de soutien à la croissance économique et de lutte contre la pauvreté en Afrique, de l’Agence Française de Développement (AFD).

