1er Mai 2022 : « Demain au pouvoir, certains métiers seront réservés aux Gabonais » affirme Étienne Francky Meba Ondo.

En m’engageant en politique avec le parti Réagir GABON, je me suis retrouvé dans l’idéologie de la Réappropriation de notre pays. 

Parce que nous sommes nombreux à constater que nous devenons étrangers sur nos terres.

J’ai visité de nombreux marchés en Afrique de l’ouest, j’y ai rarement vu des Gabonais tenir des commerces.

J’y ai observé la tenue de l’Économie, j’ai rarement vu des compatriotes.

Étudiant à Accra, il était formellement écrit sur mon titre de séjour :

« Interdiction de travailler ».

D’ailleurs, je ne pouvais que recevoir de l’argent en provenance de mes parents au Gabon et en Occident, et ne pas en envoyer.

Revenu au pays, j’observe un laisser-aller.

Ici, les non-Gabonais ne vivent que rarement sous ces contraintes.

Il suffit de voir les sommes d’argent qui échappent au contrôle de l’administration et sortent du pays, notamment par des voies obscures au sein du marché Mont-Bouët et ailleurs.

Pourtant, certains ont vite fait de parler de xénophobie lorsque des voix s’élèvent pour faire ce constat.

Nous disons…

Chiche !

Quasiment tous les abords de nos routes et une bonne partie de l’économie sont tenus par la main d’œuvre étrangère :

vulcanisateurs, boutiquiers, garagistes, vendeurs de prêt-à-porter, vendeurs de cafétérias, taximen, couturiers, plombiers, briquetiers, vendeurs de sable et de gravier, TM (taxis pour transport de meubles et matériels), « nikeurs », plombiers, électriciens…

vendeurs de « coupés-coupés », vendeurs de cartes de recharge mobile-Edan-Canal+… Vendeurs ambulants dans toute la ville, nos rues et nos carrefours…

Quel désordre !

Voir même certains « grands fonctionnaires » vivre de dettes auprès de tous ces acteurs étrangers !

Pendant ce temps, des jeunes Gabonais crient au chômage. Lorsqu’ils n’excellent pas dans le braquage et la nouvelle tendance virtuelle de comédiens sur les réseaux sociaux. A moins de craindre leur investissement dans l’immoralité de type « #DubaïPortaPotty ».

Abandonnant le Gabon réel à cette main d’œuvre étrangère.

Alors même que nombreux parmi cette main d’œuvre étrangère sont actifs et se font de l’argent sous nos yeux et avec notre consentement. Parfois, sans cartes ni titres de séjour.

Au mépris de la législation et de la loi.

Que dis-je, en complicité avec certains fonctionnaires.

Ils achètent terrains et immeubles sans grandes difficultés.

Ils sont prioritaires dans l’octroi des marchés publics d’importance en assurant des rétro-commissions à nos fonctionnaires véreux et autres politicards …

Ils sont propriétaires de supermarchés et de magasins destinés à la vente de véhicules et de matériels électroménagers dans un pays où les  Gabonais, dans leur majorité, ne sont que consommateurs puisque ne savant comment faire de même.

D’ailleurs, l’actuel pouvoir régularise une certaine immigration clandestine sans se préoccuper des conséquences.

Parce que mu par l’appât du gain facile issu de ce commerce en rupture avec notre souveraineté.

Toutes ces problématiques ne sont pas pas anodines.

Le secteur informel au Gabon représente près ou plus de 200 000 emplois.

Pendant que la fonction publique vers laquelle nous souhaitons « tous » aller compte un peu plus de 100 000 fonctionnaires, et autant dans le secteur privé.

Il urge donc pour nous d’accéder au pouvoir pour implémenter la politique de réappropriation qui n’est ni xénophobe ni un appel à vivre en autarcie.

Cette réappropriation passe nécessairement par la formation et l’entrepreneuriat.

Cependant, notre pays devrait continuer à intégrer la main d’œuvre étrangère qualifiée dans des secteurs pour lesquels les Gabonais ne sont pas encore en capacité.

La mise en œuvre de cette réappropriation passe, au plan politique, par la conquête de tous les pouvoirs (Présidentiel et législatif) et, notamment, des pouvoirs locaux pour le contrôle direct des municipalités et conseils départementaux.

Nous ne devons pas rater le rendez-vous de 2023.

Au risque de laisser ce pays nous échapper complètement.

Bonne Fête du Travail dans cette prise de conscience.

Étienne Francky Meba Ondo

Dit Meboon Môôn Meba Ondo – Officiel

Paul Essonne

Journaliste

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